politique de l'emploi
Question de :
M. François Scellier
Val-d'Oise (6e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. François Scellier appelle l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les inquiétudes qui agitent aujourd'hui le monde de la coiffure suite à l'adoption de la loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale. En effet, de nombreux professionnels du secteur de la coiffure estiment que la coiffure à domicile est spécifiquement favorisée, au moyen d'avantages fiscaux et sociaux accordés à des entreprises agréées, et ce à leur détriment, alors même que la réglementation dont font l'objet les salons est d'année en année plus contraignante. A ce titre, leur revendication revient à ce que cet agrément soit dorénavant ouvert tant aux salons de coiffure ayant pour certains une activité annexe de coiffure à domicile qu'aux entreprises dont l'activité est entièrement dédiée à la coiffure à domicile. L'émergence de ce mode particulier d'exercice d'un même métier au service d'une même clientèle fait effectivement craindre l'émergence d'un problème d'égalité et de distorsion de concurrence. En conséquence, il lui demande de quelle manière agir afin d'éviter qu'un fossé de plus en plus important se creuse entre la coiffure en salon et la coiffure à domicile, l'une supportant la charge d'une « profession réglementée » et l'autre bénéficiant d'allégements financiers dans un cadre déréglementé. - Question transmise à M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales.
Réponse publiée le 22 novembre 2005
Plusieurs études économiques font état de besoins grandissants dans le secteur des services à domicile du fait de l'évolution des modes de vie et du vieillissement de la population. La loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne a pour objectifs de dynamiser l'offre de services répondant ainsi aux attentes et aux besoins des citoyens et de permettre d'exploiter un gisement important de créations d'emplois. Les dispositifs d'exonération fiscales et sociales prévus dans le plan de développement des services à la personne visent à étendre le marché des services à domicile en facilitant son accès à des personnes qui, pour des raisons de coût, ne pouvaient pas y accéder. Les rémunérations des salariés qui sont employés par des associations ou des entreprises agréées sont exonérées de charges patronales. Un agrément est délivré au regard de critères de qualité de service et à condition que l'association ou l'entreprise se consacre exclusivement aux activités mentionnées à l'article L. 129-1 du code du travail. Un décret, en cours d'élaboration, doit préciser le contenu de ces activités. Les unions et organisations professionnelles directement concernées par la loi relative au développement des services à la personne ont été consultées. A ce stade, l'activité de coiffure à domicile pour les seules personnes dépendantes bénéficierait du dispositif d'allégement de charges sociales et fiscales. Cette limitation du champ des bénéficiaires de la prestation de service permet ainsi de diminuer très notablement les risques de distorsion de concurrence. Toutefois, le Gouvernement restera très attentif, grâce à des évaluations futures du dispositif, à ce que les intérêts des entreprises, notamment pour les plus petites d'entre elles, soient préservés.
Auteur : M. François Scellier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Emploi
Ministère interrogé : emploi, cohésion sociale et logement
Ministère répondant : PME, commerce, artisanat et professions libérales
Dates :
Question publiée le 11 octobre 2005
Réponse publiée le 22 novembre 2005