Réponse publiée le 29 août 2006

L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre de la culture et de la communication sur le coût des dernières « années culturelles d'amitié » avec certains grands pays. Dans le cadre de la politique d'échanges et de coopération culturelle menée par la France, il est apparu opportun de favoriser l'accès d'un large public en France aux expressions culturelles et artistiques étrangères. Aussi, depuis près d'une vingtaine d'années, a-t-il été décidé, au niveau institutionnel le plus élevé et dans le cadre d'engagements diplomatiques bilatéraux, d'organiser sous l'appellation de « saisons culturelles » la présentation sur plusieurs mois, voire une année entière, d'événements caractérisant l'identité culturelle d'un pays. La mise en oeuvre de telles manifestations a permis aux responsables officiels, mais aussi aux professionnels de la culture, aux artistes ainsi qu'au public et aux médias de mieux connaître la vie culturelle du pays partenaire et a contribué ainsi à transformer la perception qu'un pays a de l'autre. Outre la meilleure connaissance des cultures étrangères, les saisons assurent : un rôle diplomatique (elles symbolisent un rapprochement avec la France à l'occasion d'échéances diplomatiques importantes : intégration des pays d'Europe centrale et orientale à l'Union européenne, relance de la coopération franco-algérienne...) ; un rôle de stimulateur des échanges : en permettant, à l'occasion de leur mise en oeuvre, des contacts étroits entre professionnels et artistes français et étrangers, elles favorisent une multiplication des échanges et l'établissement de liens de coopération à moyen et long terme. La parité de l'organisation (double commissariat, réunions de comité mixte) et du financement (fonds communs) en font un outil de coopération institutionnelle exemplaire. Cependant devant la multiplication des demandes d'organisation de saisons de cultures étrangères en France et afin d'éviter que ces manifestations ne monopolisent par trop les investissements en faveur de la coopération bilatérale, il a été décidé de limiter le nombre de ces manifestations à une grande « saison » d'une durée de plusieurs mois et impliquant un financement paritaire croisé et un « festival » d'une durée et d'une ampleur plus limitées et avec une moindre implication financière, par année.

Saisons culturelles 2000/2007
Saisons culturelles étrangères en France : 1985 : Année de l'Inde ; 1992 : Rendez-vous avec les Philippines. Saison balte ; 1994-1995 : Saison tunisienne ; 1996 : L'imaginaire irlandais. Liban 96 ; 1997 : Le printemps palestinien. La saison jordanienne. Année du Japon en France ; 1998 : France-Égype : Horizons partagés. Année de la France au Japon. Printemps vietnamien. Saison du Venezuela. Regards sur la culture géorgienne. Israël au miroir des artistes ; 1999 : Le printemps du Québec/Le feu sous la glace. Regards sur la culture ukrainienne. Le temps du Maroc ;2001 : Magyart, une saison hongroise ; 2002 : Bohemia Magica/pour la République tchèque ; 2003 : Djazaïr, une année de l'Algérie ; 2003-2004 : Année de la Chine en France ; 2004 : Nova Polska, une saison polonaise ; 2005 : Étonnante Lettonie. Année de la France en Chine. Brésils, Brésil ; 2006 : Francofffonies : Festival francophone en France. Festival thaïlandais. Corée au coeur : 120 ans de relations diplomatiques ; 2006-2007 : Année de l'Arménie.