anesthésistes
Question de :
M. Jean-Christophe Lagarde
Seine-Saint-Denis (5e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Jean-Christophe Lagarde appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les problèmes rencontrés par les médecins anesthésistes réanimateurs libéraux dans l'exercice de leur profession, dont les conditions d'exercice deviennent de plus en plus contraignantes alors que les honoraires restent inchangés depuis de nombreuses années. Les intéressés souhaitent que des négociations soient ouvertes pour étudier le bien-fondé de leurs réclamations et améliorer justement leur situation. C'est pourquoi il lui demande quelles sont ses intentions en la matière.
Réponse publiée le 20 décembre 2005
L'attention du ministre de la santé et des solidarités a été appelée sur les préoccupations exprimées par les médecins anesthésistes-réanimateurs libéraux concernant les conditions d'exercice de leur profession. Le ministre a conscience des difficultés que l'évolution de la démographie des anesthésistes libéraux, qui stagne, alors le nombre d'actes connaît une croissance forte. Il étudie avec la profession les moyens d'y remédier, notamment par la formation d'infirmiers anesthésistes supplémentaires. S'agissant de la CCAM, le ministre rappelle que la CCAM prend en compte les insuffisances de l'ancienne nomenclature, notamment en ce qu'elle intègre explicitement dans le tarif du coût de la pratique. La mise en oeuvre à compter du 1er mars 2005 de la CCAM devait se traduire par une revalorisation moyenne d'au moins 4 % des honoraires des anesthésistes-réanimateurs du secteur 1. Le ministre peut par ailleurs, apporter les précisions suivantes concernant les revendications précises formulées par l'association des anesthésistes libéraux : la prise en charge des gardes et des astreintes dans les établissements de santé privés recevant des urgences, ou conventionnés avec un établissement public, est actuellement effective, et correspond à une avancée significative. Si le libre accès pour tous les médecins au « secteur 2 » n'est ni souhaitable, ni souhaité par les partenaires sociaux et la population en général, en raison des risques de limitation d'offres de soins à tarifs opposables, le travail mené actuellement par les partenaires conventionnés sur le secteur optionnel devrait répondre, au moins partiellement, à ce problème. À propos de la cotation C2 des consultations d'anesthésie, si elle paraît peu justifiée pour les consultations préopératoires systématiques des patients en bonne santé, les partenaires conventionnels ont conclu en revanche un avenant reconnaissant le C2 pour les patients porteurs de pathologies importantes (ASA 3 et ASA 4). Concernant enfin les listes d'actes 1 et 2, c'est-à-dire la liste d'actes d'anesthésie qui réclament la présence effective d'un anesthésiste auprès du patient endormi et la liste d'actes qui peuvent être réalisés par une infirmière anesthésiste sous la responsabilité d'un médecin anesthésiste, il faut rappeler que la liste des actes requérant la présence effective d'un anesthésiste a été déterminée par les professionnels eux-mêmes, par le biais de leur société savante. De plus, la grande majorité des actes relève de la liste 2. Cette distinction réalisée par les médecins anesthésistes a été guidée par les exigences sécuritaires élémentaires.
Auteur : M. Jean-Christophe Lagarde
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 25 octobre 2005
Réponse publiée le 20 décembre 2005