Question écrite n° 76978 :
taux

12e Législature

Question de : M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Didier Quentin * appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la pérennisation du taux de TVA à 5,5 % dans la rénovation de logements privés. Cette expérience conduite depuis 1999, et qui s'achève au 31 décembre 2005, a permis la création nette de 53 000 emplois, la diminution du travail dissimulé, l'accroissement de l'activité à hauteur de 2 milliards d'euros, la baisse d'environ 14 % des prix pratiqués aux clients, ainsi qu'un gain fiscal et social de 500 millions d'euros par an. Un retour à un taux de 19,6 %, au 1er janvier 2006, entraînerait la perte sèche et immédiate de 66 000 emplois. C'est pourquoi il lui demande s'il entend bien pérenniser pour les travaux d'entretien et d'amélioration dans le logement ce taux de TVA à 5,5 % qui s'est révélé globalement très positif.

Réponse publiée le 21 mars 2006

La directive communautaire 1999/85/CE du 22 octobre 1999 modifiée a autorisé les États membres à appliquer, à titre expérimental pour une durée de trois ans, prorogée depuis jusqu'au 31 décembre 2005, un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à certains services à forte intensité de main-d'oeuvre. Les effets globalement bénéfiques de cette expérience, qui permet à la France d'appliquer le taux réduit de la TVA aux travaux portant sur les logements achevés depuis plus de deux ans et aux services d'aide à la personne à domicile, ont été établis. Dans le cadre des négociations relatives à la proposition de directive de la Commission du 23 juillet 2003 sur le champ d'application des taux réduits, la priorité du Gouvernement était donc d'obtenir, notamment, la poursuite de l'application du taux réduit à ces services au-delà de l'échéance de 2005. Le compromis politique intervenu lors du conseil Ecofin du 24 janvier 2006 sous la présidence autrichienne, auquel l'ensemble des États membres a désormais donné son accord, apporte sur ce point satisfaction à la France en ce qu'il permet de poursuivre pour une durée de cinq ans à compter du 1er janvier 2006 l'application du taux réduit de 5,5 % aux travaux portant sur les logements de plus de deux ans (art. 279-0 bis du code général des impôts) ainsi qu'aux services rendus à la personne (i de l'article 279 du même code).

Données clés

Auteur : M. Didier Quentin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 1er novembre 2005
Réponse publiée le 21 mars 2006

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