Question écrite n° 76999 :
politique de l'emploi

12e Législature

Question de : M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité sur certaines dispositions de la loi relative au développement des services à la personne qui instituent un régime dérogatoire et fiscal avantageux, pour certaines entreprises qui réalisent des prestations, à domicile, au profit des personnes dépendantes. La coiffure à domicile, sous certaines conditions, va donc bénéficier d'un dispositif plus avantageux que la coiffure de salon. Cette situation risque de créer une concurrence déloyale, puisque une même entreprise peut être soumise à une réglementation différente. Les professionnels de la coiffure ont montré qu'au cours de ces vingt dernières années ils ont su répondre aux exigences des consommateurs, et qu'une fois encore ils pouvaient répondre aux besoins spécifiques des personnes dépendantes. Il aimerait connaître sa position sur cette question et les mesures qu'elle compte prendre en la matière. - Question transmise à M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales.

Réponse publiée le 14 février 2006

Plusieurs études économiques font état de besoins grandissants dans le secteur des services à domicile du fait de l'évolution des modes de vie et du vieillissement de la population. La loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne a pour ambition de dynamiser l'offre de services répondant ainsi aux attentes et aux besoins des citoyens et de permettre d'exploiter un gisement important de créations d'emplois. L'accès aux dispositifs d'exonérations sociales et fiscales prévus par la loi est conditionné à l'obtention d'un agrément qui est délivré au regard de critères de qualité de service et à condition que l'association ou l'entreprise se consacre exclusivement aux activités mentionnées à l'article L. 129-1 du code du travail. Les unions et organisations professionnelles, directement concernées par la loi relative au développement des services à la personne, ont été consultées dans le cadre de l'élaboration du décret n° 2005-1698 du 29 décembre 2005 fixant la liste de ces activités. La coiffure à domicile n'a pas été retenue comme activité pouvant bénéficier des dispositifs prévus par la loi du 26 juillet 2005.

Données clés

Auteur : M. Éric Raoult

Type de question : Question écrite

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : cohésion sociale et parité

Ministère répondant : PME, commerce, artisanat et professions libérales

Dates :
Question publiée le 1er novembre 2005
Réponse publiée le 14 février 2006

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