Question écrite n° 77874 :
retraites complémentaires

12e Législature

Question de : M. Jean-Paul Dupré
Aude (3e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Paul Dupré * attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les préoccupations des praticiens hospitaliers en matière de retraite complémentaire. Les pensions de retraite de ces praticiens reposent pour l'essentiel sur le régime de retraite IRCANTEC. Des mesures seraient envisagées, à effet du 1er janvier 2006, visant en particulier à augmenter le taux de cotisations de ce régime et à diminuer la valeur du point. Ce qui se traduirait, pour une carrière complète commencée en 2006, par une baisse de près de 40 % du total des points obtenus et une aggravation majeure de l'inadéquation des pensions de retraite des praticiens hospitaliers. Outre le mécontentement légitime qu'elle suscite au sein de la profession, une telle mesure n'est pas de nature à renforcer l'attractivité de la carrière professionnelle de praticien hospitalier. Elle pourrait contribuer à poser à terme le problème du renouvellement générationnel provoquant ainsi une nouvelle baisse dela démographie médicale hospitalière avec des conséquences néfastes pour la qualité de notre système de santé. Il est donc absolument indispensable que cette mesure soit abandonnée et que, au contraire, des mesures soient prises visant à améliorer le statut des praticiens hospitaliers et à renforcer ainsi l'attractivité de cette carrière professionnelle. Il lui demande quelles sont ses intentions en la matière.

Réponse publiée le 4 juillet 2006

Le régime de retraite complémentaire obligatoire des agents non titulaires de la fonction publique (IRCANTEC), créé en 1970, est actuellement régi par un décret et un arrêté de 1970, qui n'ont fait l'objet que de légers aménagements depuis cette date. En particulier, les mesures prévues par la loi portant réforme des retraites de 2003 n'ont été que partiellement transposées (l'arrêté du 26 décembre 2003 a prévu l'indexation des pensions sur les prix et l'alignement de la durée de cotisation sur celle existante au régime général, soit 160 trimestres). Le régime rencontre actuellement deux séries de difficultés majeures. D'une part, il offre à ses bénéficiaires des rendements (15 %) bien plus importants que le rendement d'équilibre du régime (9 %) compromettant à court terme sa situation financière. D'autre part, il rencontre des difficultés de gouvernance relevées notamment par la Cour des comptes dans son rapport sur les comptes de la sécurité sociale. Des négociations ont ainsi été engagées au cours de l'année 2005 avec les partenaires sociaux afin d'engager la réforme de l'IRCANTEC sur ces deux volets. Lors de celles-ci, plusieurs scénarios de réforme ont été étudiés afin de garantir la pérennité de ce régime tout en sauvegardant l'intérêt des assurés. Ces négociations ont été suspendues à la fin 2005. Une concertation avec les praticiens hospitaliers vient d'être engagée afin de déterminer les modalités d'une meilleure prise en compte des PH dans la gouvernance du régime et de leur rémunération.

Données clés

Auteur : M. Jean-Paul Dupré

Type de question : Question écrite

Rubrique : Retraites : généralités

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 15 novembre 2005
Réponse publiée le 4 juillet 2006

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