Question de : M. René Rouquet
Val-de-Marne (9^e circonscription) - Socialiste

M. René Rouquet souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les chiffres relatifs à l'augmentation du nombre de personnes porteuses du VIH dans le monde. À la veille de la nouvelle journée de mobilisation mondiale dans la lutte contre le sida le 1er décembre, on estime à plus de 40 millions les personnes touchées par ce virus, dont une part sans cesse croissante de femmes, qui représentent aujourd'hui 43 % des séropositifs. Selon un rapport sur l'état de la pandémie de sida en 2005 qui vient d'être rendu public par l'Onusida, le nombre de nouvelles infections est de près de 5 millions ; quant aux décès qui, comme l'année précédente, sont évalués à plus de 3 millions de personnes en 2005, on dénombre plus de 500 000 décès d'enfants dus à ce fléau. Ainsi, depuis que le sida a été identifié, en 1981, 25 millions de personnes en sont mortes. L'extension de la pandémie, loin de cesser en 2005, frappe à présent plus durement encore l'Afrique subsaharienne, qui reste la plus touchée, avec 25,8 millions de séropositifs, soit près d'un million de plus qu'en 2003. En 2005, 2,4 millions d'habitants de l'Afrique subsaharienne sont morts de maladies liées au sida et 3,2 millions ont été infectés. Quant à l'Afrique australe, elle continue d'atteindre les niveaux d'infection les plus élevés du continent : dans six pays de cette région, au moins 20 % et jusqu'à 30 % des femmes enceintes vivent avec le VIH. Le même rapport nous apprend également que d'année en année, l'épidémie touche de plus en plus les femmes, avec 17,5 millions de femmes séropositives en 2005, soit un million de plus qu'en 2003. Au regard de tels chiffres, et fort des conclusions de ce rapport de l'organisme international qui révèle que toutes les stratégies mises en oeuvre doivent reconnaître que prévention et traitement du VIH sont liés et doivent être accélérés simultanément, il lui demande en conséquence de bien vouloir lui préciser quelles sont les mesures que le gouvernement français envisage, afin de prendre toute sa part dans l'indispensable action que la communauté internationale doit mener, pour contribuer à faire baisser la prévalence de l'infection chez les jeunes femmes, pour réaffirmer la nécessité d'intensifier la prévention, et pour introduire des programmes axés sur ces comportements à risque à une échelle suffisante.