croissance
Question de :
M. Francis Saint-Léger
Lozère (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie au sujet de la croissance. Il désire connaître ses précisions en la matière.
Réponse publiée le 18 avril 2006
En 2005, la croissance française se serait établie à 1,4 %. Cette performance est honorable (elle excède notamment largement celle de nos voisins allemand et italien mais est aussi au-dessus de la moyenne de la zone euro) ; mais selon les estimations provisoires de l'INSEE : notre conjoncture a été freinée l'an passé par la forte hausse du prix du pétrole, les effets retardés de l'appréciation de l'euro jusqu'en mars 2005 ainsi que par le manque de dynamisme de nos voisins. En ce début d'année 2006, la conjoncture est sensiblement mieux orientée. Les diverses enquêtes de conjoncture en France (enquête de l'INSEE et de la Banque de France auprès des industriels, enquête de l'INSEE auprès des ménages) annoncent une bonne tenue de l'activité domestique. Les perspectives à l'étranger sont également bonnes et, en particulier, notre voisin allemand paraît enfin donner des signes de reprise. Nos exportations se sont d'ailleurs redressées dès le second semestre 2005 et les carnets de commandes sont aujourd'hui bien remplis. Il devrait donc y avoir un rebond net de l'activité dès le premier trimestre et la croissance en 2006 devrait être nettement plus vigoureuse qu'en 2005. Les prévisions du Gouvernement pour 2006 et 2007 qui viennent d'être publiées, tablent sur une fourchette de 2 % à 2,5 % pour 2006 comme pour 2007. La croissance en 2006 devrait également être bien équilibrée : la France tirerait parti d'une croissance mondiale dynamique, mais elle devrait également bénéficier d'une demande intérieure toujours solide. En effet, la consommation resterait soutenue, dans un contexte où la baisse du chômage et la diminution des déficits publics contribuent à la restauration de la confiance des ménages ; les entreprises devraient continuer à investir de manière dynamique, pour satisfaire à la fois la demande extérieure et la demande des ménages. Certes, certains risques pèsent sur ce scénario, notamment l'évolution du change (une appréciation trop forte de l'euro dégraderait notre compétitivité et nous empêcherait de profiter pleinement du dynamisme de la croissance mondiale) et l'évolution du prix des matières premières (une nouvelle flambée des prix du pétrole entraînerait une compression des marges des entreprises et/ou une diminution du pouvoir d'achat des ménages, ce qui gripperait les moteurs internes de la croissance que sont la consommation et l'investissement). Inversement, des aléas haussiers existent aussi, notamment une accélération plus forte que prévue, de la demande intérieure chez nos voisins européens ou encore une baisse plus prononcée du taux d'épargne en France qui doperait la consommation, en réaction aux engagements de désendettement du Gouvernement. Mais l'économie française devrait pouvoir progresser à des rythmes plus soutenus, 3 % ou 4 %. Pour cela, le Gouvernement a entrepris des réformes de structure tendant à relever le niveau de croissance potentielle de notre économie.
Auteur : M. Francis Saint-Léger
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 13 décembre 2005
Réponse publiée le 18 avril 2006