BCE
Question de :
M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste
M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le Premier ministre sur le relèvement des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Pour la première fois depuis cinq ans, la Banque centrale vient, par la voie de son conseil des gouverneurs, d'augmenter ses taux directeurs de 25 points. Cette opération coûterait à la France 250 millions d'euros en 2006, a indiqué, jeudi 1er décembre, au Sénat, le ministre de l'économie Thierry Breton. L'aveuglement de la Banque centrale européenne, obnubilée par la lutte contre l'inflation, prend une décision grave et risque d'arrêter net la reprise de la croissance européenne. La Confédération européenne des syndicats (CES) a marqué sa désapprobation à Bruxelles en mettant en garde contre l'inutilité et le risque potentiel pour la relance de l'augmentation des taux d'intérêts pour aller à l'encontre d'un « imaginaire danger d'inflation ». Elle demande à la BCE « de ne pas miner la reprise en s'engageant dans une nouvelle série d'augmentations ». Aussi, il lui demande quelles actions il compte mener pour exhorter la BCE à rompre son isolement en prenant ses décisions en coordination avec les autres institutions européennes, avec le Parlement européen, l'eurogroupe et la Commission européenne, qui vient de réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro pour 2005. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Réponse publiée le 25 juillet 2006
Dans le cadre du mandat que lui ont fixé les chefs d'État et de Gouvernement dans le traité de l'Union européenne (Maastricht 1992), la Banque centrale européenne (BCE) fixe le niveau des taux d'intérêt afin de respecter l'objectif de stabilité des prix à moyen terme et apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté. Dans un contexte où la croissance s'accélère en zone euro, mais où l'inflation reste mesurée (2,5 % en juin comme en mai), le conseil des Gouverneurs de la BCE décidé, à trois reprises, d'une hausse de taux d'intérêt de 25 points de base. Compte tenu de ces hausses et, à ce stade, l'ensemble des conditions monétaires et financières (taux d'intérêt court terme, taux d'intérêt long terme, taux de change et capitalisation boursière) continuent à soutenir l'activité. L'absence d'« effet de second tour » perceptible lié à la hausse du pétrole est un élément favorable qui limite les risques de dérapage inflationniste. En relevant ses taux, la BCE montre sa confiance dans la poursuite d'une reprise vigoureuse dans la zone euro. Il convient naturellement de rester vigilant sur les évolutions de l'ensemble des conditions financières et monétaires afin que celles-ci restent favorables à la croissance.
Auteur : M. Kléber Mesquida
Type de question : Question écrite
Rubrique : Union européenne
Ministère interrogé : Premier ministre
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 13 décembre 2005
Réponse publiée le 25 juillet 2006