Question écrite n° 84450 :
politique de la santé

12e Législature

Question de : M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Étienne Mourrut appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la prise en charge des urgences préhospitalières. En effet, le schéma actuel pose des problèmes d'organisation, notamment dans le département du Gard où certains cantons se trouvent à plus de 40 minutes de délai d'intervention d'un SMUR, ce qui oblige les pompiers à multiplier leurs interventions afin de suppléer aux carences des services médicaux d'urgence. Cette situation a des répercussions en termes d'organisation des services et de financement et ne permet pas toujours de répondre efficacement aux besoins médicaux de la population. A partir de la mutualisation des moyens SAMU/SDIS/médecine libérale et garde ambulancière, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle organisation pourrait être mise en place et permettrait de garantir à l'ensemble de la population une réponse professionnelle équitable, adaptée aux besoins et financièrement équilibrée.

Réponse publiée le 28 novembre 2006

L'article L. 6311-1 du code de la santé publique dispose que l'aide médicale urgente a pour objet, en relation notamment avec les dispositifs communaux et départementaux d'organisation de secours, de faire assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu'ils se trouvent, les soins d'urgence appropriés à leur état. L'efficacité de la réponse aux demandes d'aide médicale urgente nécessite donc l'action coordonnée des différents acteurs des urgences pré-hospitalières. A cette fin, la circulaire du 29 mars 2004 a prévu l'élaboration d'une convention départementale tripartite entre l'hôpital siège de SAMU, le SDIS et les transporteurs sanitaires privés permettant d'établir une répartition claire des compétences de chacun, des procédures établies, bien comprises par tous et pouvant faire l'objet d'évaluations régulières, assurant ainsi les interventions des SMUR, du SDIS et des transporteurs sanitaires privés de manière concertée et en synergie, sous la régulation du SAMU. Toutefois, la situation particulière de certaines zones, éloignées à plus de quarante minutes de délai d'intervention d'un SMUR, a conduit les autorités sanitaires à mettre en place des médecins correspondant du SAMU. Ces médecins libéraux, qui disposent d'une formation aux gestes d'urgence et d'équipement, assurent la prise en charge des urgences vitales dans l'attente de l'arrivée du SMUR. Ce dispositif a été consacré par les décrets du 22 mai 2006 relatifs aux urgences. Si ces dispositions nationales permettent dans de nombreux départements de mettre en place une organisation adaptée aux besoins de la population et correspondant aux missions de chacun, la situation particulière du Gard n'a pas encore permis à ce département de s'inscrire dans cette logique. C'est pourquoi une mission conjointe des inspections générales des affaires sociales et de l'administration, auxquelles est adjoint un représentant de l'inspection de la défense et de la sécurité civile, est actuellement en cours afin d'étudier le fonctionnement des dispositifs de secours à personne et d'aide médicale urgente dans ce département et de proposer une organisation à mettre en place, respectant les compétences et les obligations de chacun.

Données clés

Auteur : M. Étienne Mourrut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 31 janvier 2006
Réponse publiée le 28 novembre 2006

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