Réponse publiée le 28 mars 2006

La banlieue sud de Sydney (Australie) aux abords de la plage de Cronulla a connu plusieurs nuits de violence urbaine à compter du dimanche 11 décembre 2005. Ces violences ont été condamnées par les autorités de l'État de Nouvelle-Galles-du-Sud, où se situe Sydney, et par le Premier ministre fédéral, M. John Howard. Lors d'une conférence de presse, le lundi 12 décembre, celui-ci a démenti toute notion de « racisme rampant » au sein de la société australienne et souligné que l'Australie est toujours un pays ouvert, tolérant et décent. La France a marqué sa préoccupation devant ces événements qui heurtent ses principes constitutionnels et son attachement à l'égalité des droits et la promotion de la diversité culturelle. Les autorités françaises ont eu l'occasion d'exprimer leur préoccupation dès le 13 décembre, lors d'un entretien au quai d'Orsay avec l'évêque auxiliaire de Sydney, Mgr Anthony Fisher. Celui-ci a manifesté sa réprobation devant ces actes de violence raciste et rappelé l'attachement de la société australienne dans son ensemble aux valeurs de la tolérance et de la démocratie, et notamment au respect des droits des immigrants. Les questions de la tolérance, de l'intégration et du respect des minorités sont aujourd'hui au premier rang des priorités de toutes les démocraties, et en particulier de l'Australie, pays traditionnel d'immigration. La France a apprécié la réaction des autorités australiennes face aux événements de Sydney, et le sens des responsabilités dont elles ont su faire preuve, en particulier par la voix de leur Premier ministre.