Question écrite n° 8622 :
droits de mutation

12e Législature

Question de : M. Philippe Cochet
Rhône (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Philippe Cochet appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation sur la possibilité d'assortir l'allégement de la fiscalité pour les donations d'entreprises prévues dans les mesures « du plan pour la création d'entreprises », d'une clause de réserve d'usufruit. En effet, les entrepreneurs, pour qui le futur plan est source d'espoir, doivent pouvoir transmettre leur entreprise, tout en se préservant la possibilité de conserver une part de leurs revenus une fois l'âge de la retraite arrivé.

Réponse publiée le 17 février 2003

La transmission d'entreprise comportant une clause de réserve d'usufruit dans le cas des donations ou successions fait partie des propositions du projet de loi sur l'initiative économique présenté en conseil des ministres le 18 décembre 2002 qui sera examiné par le Parlement en février 2003. Ainsi, les droits de mutation d'entreprise vont être allégés dans le cas d'une donation à un salarié. Le projet de loi pour l'initiative économique comporte une mesure d'exonération totale des droits de donation sur la valeur du fonds de commerce ou de la clientèle, ou sur la valeur des titres représentatifs du fonds ou de la clientèle, lorsque cette valeur est inférieure à 300 000 euros. Par ailleurs, il est proposé d'aligner la fiscalité des transmissions d'entreprises entre vifs sur celles des successions et, en conséquence, d'étendre l'abattement de 50 % sur la valeur de l'entreprise aux donations en pleine propriété, à l'instar de ce qui existe pour les transmissions par décès, sous condition de la signature d'un engagement de conservation des titres. Cet abattement pourra être cumulé avec la réduction des droits applicables aux donations anticipées. Cette mesure est complétée par le relèvement du seuil d'exonération des plus-values, la création d'une réduction d'impôt en cas de reprise financée par un prêt, l'harmonisation et l'allégement des droits d'enregistrement sur les cessions d'entreprise. Les cessions d'usufruit ou de la nue-propriété d'entreprises bénéficieront de ces mesures fiscales de portée générale.

Données clés

Auteur : M. Philippe Cochet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Donations et successions

Ministère interrogé : PME, commerce, artisanat, professions libérales et consommation

Ministère répondant : PME, commerce, artisanat, professions libérales et consommation

Dates :
Question publiée le 16 décembre 2002
Réponse publiée le 17 février 2003

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