téléphone
Question de :
M. Jean-Marc Roubaud
Gard (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de Mme la ministre déléguée au commerce extérieur sur le prix des appels passés par téléphones mobiles depuis l'étranger. Ces communications sont très chères. Or les prix de gros que se facturent entre eux les opérateurs des différents pays sont trois à quatre fois plus élevés que les coûts de production. En conséquence, il lui demande si elle entend intervenir afin d'obtenir une baisse de ces tarifications. - Question transmise à M. le ministre délégué à l'industrie.
Réponse publiée le 2 mai 2006
Les prix pratiqués pour l'utilisation d'un téléphone mobile à l'étranger sont très élevés. La situation est générale en Europe et perdure depuis plusieurs années. Elle résulte principalement du niveau des prix de gros d'itinérance internationale (prestations fournies par les opérateurs mobiles étrangers aux opérateurs mobiles français et permettant aux clients des opérateurs français de téléphoner depuis l'étranger et, inversement, prestations fournies aux opérateurs étrangers par les opérateurs français et permettant aux clients étrangers de téléphoner lorsqu'ils sont en France). Selon l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), ces prix de gros représentent trois à quatre fois les coûts de production correspondants et n'ont pas évolué depuis 2000. Il convient de souligner que les prix de gros d'itinérance internationale pratiqués par un opérateur n'ont d'impact que sur les clients des opérateurs étrangers. Il existe donc une interdépendance européenne très forte qui justifie une action coordonnée au plan communautaire. Il serait ainsi possible d'envisager une action coordonnée des autorités de régulation nationales dans le cadre des analyses de marchés prévues par le « paquet télécoms », mais cette approche se heurte à l'interprétation assez restrictive de la notion de position dominante conjointe faite par la Commission européenne. Dans ces conditions, une intervention directe du législateur communautaire, sous la forme d'un règlement comme le propose la Commission, paraît appropriée. Il est important, toutefois, que l'action de la Communauté européenne ne se limite pas à une régulation du marché de gros ou de détail en vue de rapprocher les prix des coûts. Il convient de réfléchir aux mécanismes qui pourraient permettre une évolution structurelle du marché de l'itinérance internationale, en développant la concurrence. À cet égard, des mesures favorisant l'émergence d'opérateurs mobiles virtuels transfrontaliers pourraient s'avérer intéressantes.
Auteur : M. Jean-Marc Roubaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Télécommunications
Ministère interrogé : commerce extérieur
Ministère répondant : industrie
Dates :
Question publiée le 21 février 2006
Réponse publiée le 2 mai 2006