allocation aux adultes handicapés
Question de :
M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Étienne Mourrut * souhaite appeler l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur la différence de traitement dont semblent être l'objet les personnes lourdement handicapées et polyhandicapées. En effet, le « complément de ressources », allocation forfaitaire venant s'ajouter à l'allocation adulte handicapé (AAH) pour constituer une garantie de ressources, devrait tendre à compenser l'absence durable de revenus d'activité des personnes handicapées dans l'incapacité de travailler, et permettre ainsi le versement d'une allocation égale à 80 % du SMIC. Or ce complément de ressources est subordonné à un logement autonome, et donc inaccessible aux personnes les plus lourdement handicapées incapables de vivre en autonomie. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les raisons de cette application discriminatoire de la loi dans ce domaine.
Réponse publiée le 27 juin 2006
L'attention du ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille est appelée sur les conditions d'attribution du complément de ressources à l'allocation aux adultes handicapés (AAH) créé par la loi du 11 février 2005. Ce complément de ressources est destiné aux personnes handicapées qui se trouvent dans l'incapacité de travailler, très éloignées du milieu ordinaire du travail aussi bien que du milieu protégé. Son montant a été fixé, pour l'année 2005, à 166,51 euros mensuels, de manière à porter l'allocation aux adultes handicapés (AAH) à 80 % du SMIC net. Le législateur a ainsi voulu que des personnes handicapées incapables de travailler, a priori sans ressources financières propres, soient néanmoins en mesure d'accéder à un logement autonome. Les personnes majeures, lourdement handicapées, qui sont hébergées chez leurs parents, ne sont pas visées par cette disposition législative. Cependant, elles peuvent avoir droit à la prestation de compensation créée par la loi du 11 février 2005 qui permet désormais de dédommager, voire, dans certains cas, de salarier un membre de la famille qui apporte les soins et l'assistance nécessaires. Toute information sur la prestation de compensation peut être obtenue auprès de la maison départementale des personnes handicapées.
Auteur : M. Étienne Mourrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Dates :
Question publiée le 21 février 2006
Réponse publiée le 27 juin 2006