Question écrite n° 87693 :
retraites complémentaires

12e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Grand
Hérault (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean-Pierre Grand * attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la situation des praticiens hospitaliers au regard de leur droit statutaire à la retraite. L'essentiel des pensions de retraite des praticiens hospitaliers repose sur le régime complémentaire IRCANTEC, et le niveau des pensions est déjà considéré comme faible puisque le taux de remplacement varie entre 30 % et 60 % pour les praticiens hospitaliers à temps partiel et à temps plein pour une carrière complète. Or certaines sources affirment que la réforme du régime IRCANTEC pourrait amputer de 40 % le niveau des pensions. Cette situation pourrait avoir des conséquences importantes en termes de désaffection du service public hospitalier, qui souffre d'ores et déjà d'un déficit démographique particulièrement important dans certaines spécialités médicales. Considérant les actuelles difficultés et les perspectives pour les vingt prochaines années, ces médecins estiment que leur régime de retraite devrait faire l'objet d'une expertise indépendante. Il lui demande de lui indiquer les mesures qu'il pourrait prendre pour apporter une réponse adaptée à ce problème.

Réponse publiée le 4 juillet 2006

Le régime de retraite complémentaire obligatoire des agents non titulaires de la fonction publique (IRCANTEC), créé en 1970, est actuellement régi par un décret et un arrêté de 1970, qui n'ont fait l'objet que de légers aménagements depuis cette date. En particulier, les mesures prévues par la loi portant réforme des retraites de 2003 n'ont été que partiellement transposées (l'arrêté du 26 décembre 2003 a prévu l'indexation des pensions sur les prix et l'alignement de la durée de cotisation sur celle existante au régime général, soit 160 trimestres). Le régime rencontre actuellement deux séries de difficultés majeures. D'une part, il offre à ses bénéficiaires des rendements (15 %) bien plus importants que le rendement d'équilibre du régime (9 %) compromettant à court terme sa situation financière. D'autre part, il rencontre des difficultés de gouvernance relevées notamment par la Cour des comptes dans son rapport sur les comptes de la sécurité sociale. Des négociations ont ainsi été engagées au cours de l'année 2005 avec les partenaires sociaux afin d'engager la réforme de l'IRCANTEC sur ces deux volets. Lors de celles-ci, plusieurs scénarios de réforme ont été étudiés afin de garantir la pérennité de ce régime tout en sauvegardant l'intérêt des assurés. Ces négociations ont été suspendues à la fin 2005. Une concertation avec les praticiens hospitaliers vient d'être engagée afin de déterminer les modalités d'une meilleure prise en compte des PH dans la gouvernance du régime et de leur rémunération.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Grand

Type de question : Question écrite

Rubrique : Retraites : généralités

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 7 mars 2006
Réponse publiée le 4 juillet 2006

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