politique fiscale
Question de :
M. Bernard Carayon
Tarn (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bernard Carayon appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les dispositions du code général des impôts en matière de fusion de communes. L'article 1638 précise qu'un lissage peut être décidé pour les taux des quatre taxes si ces derniers diffèrent de plus de 80 %. Il suggère que ce lissage soit appliqué quelle que soit la différence des taux entre les communes souhaitant fusionner.
Réponse publiée le 20 juin 2006
En cas de fusion de communes, l'article 1638 du code général des impôts prévoit la possibilité d'un rapprochement progressif sur douze ans des taux des impôts locaux appliqués l'année précédant la fusion dans chacune des anciennes communes. Cette procédure d'intégration fiscale des taux d'imposition s'applique à chaque taxe pour laquelle les taux d'imposition des communes ayant fusionné présentent entre eux un écart d'au moins 20 % l'année précédant celle au titre de laquelle la fusion prend fiscalement effet. Pour chacune des taxes concernées, elle ne peut donc être mise en oeuvre lorsque le taux d'imposition appliqué dans la commune préexistante la moins imposée était égal ou supérieur à 80 % du taux d'imposition correspondant appliqué dans la commune préexistante la plus imposée. Ce dispositif qui a pour objet d'éviter des transferts importants de taxes locales entre des contribuables issus de communes différentes, ne concerne donc que les communes connaissant d'importants écarts respectifs de pression fiscale locale. Il protège ainsi les redevables locaux d'une égalisation brutale de la pression fiscale de nature à entraîner de graves difficultés pour certains d'entre eux tout en allégeant de manière injustifiée la charge supportée par d'autres. Il n'est donc pas envisagé de prévoir un mécanisme d'intégration fiscale progressive lorsque les différences de pression fiscale entre la commune la plus imposée et la commune la moins imposée sont inférieures aux limites précitées.
Auteur : M. Bernard Carayon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts locaux
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 21 mars 2006
Réponse publiée le 20 juin 2006