maisons familiales rurales
Question de :
M. Bernard Perrut
Rhône (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conditions de fonctionnement des maisons familiales rurales (MFR), qui voient encore en baisse importante les crédits affectés dans le projet de loi de finances pour 2006, alors que les accords passés en 2004 prévoyaient une amélioration de leurs conditions de financement tel qu'il avait été prévu par la loi de 1984. Il lui demande quelles dispositions peuvent être envisagées pour assurer le fonctionnement de ces établissements qui ont une grande place dans le monde rural.
Réponse publiée le 2 mai 2006
Le ministère de l'agriculture et de la pêche a été attentif aux préoccupations qui se sont exprimées lors de la présentation du budget réservé aux maisons familiales et rurales (MFR) dans le cadre du projet de loi de finances pour 2006. La grande qualité du travail de proximité et d'accompagnement pédagogique réalisé par les maisons familiales et rurales est unanimement reconnu. Ces établissements permettent à des élèves, parfois en difficulté dans l'enseignement classique, de trouver un milieu favorable à l'acquisition d'une formation et à une insertion professionnelle rapide et réussie. Lors de l'examen du budget de la mission interministérielle « enseignement scolaire », le parlement a souhaité procéder, comme la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) l'y autorise, à des mouvements des programmes gérés par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche vers le programme de l'enseignement technique agricole, afin que les dotations soient ajustées au regard des besoins constatés. Le ministère de l'agriculture et de la pêche et le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche ont pris en considération ces demandes parlementaires, en proposant, à l'Assemblée nationale, un amendement gouvernemental de 15,5 MEUR au bénéfice des maisons familiales et rurales. Il résulte d'un effort partagé entre les deux départements ministériels, à hauteur de 8 MEUR pour l'éducation nationale et 7,5 MEUR pour l'agriculture. Au Sénat, un nouvel abondement de 15 MEUR du programme « enseignement technique agricole » a été voté. Il a été opéré un transfert de 11 MEUR des programmes du ministère en charge de l'éducation nationale et un complément de 4 MEUR provenant du budget du ministère de l'agriculture et de la pêche. Les sénateurs ont souligné que ces crédits devraient permettre en priorité d'accélérer le versement des bourses sur critères sociaux aux familles. Cette allocation de ressources supplémentaires permettra de tenir les engagements de l'État vis-à-vis des maisons familiales et rurales : le rattrapage et la revalorisation de la subvention seront honorés. Afin de maintenir la cohérence de l'enseignement agricole, ses différentes composantes - lycées publics, lycées privés à temps plein, MFR et autres établissements pratiquant l'alternance - doivent participer à l'effort de modération des dépenses publiques. La contribution des MFR à cet équilibre est la maîtrise des effectifs d'élèves pour les prochaines rentrées.
Auteur : M. Bernard Perrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement privé
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 21 mars 2006
Réponse publiée le 2 mai 2006