armée
Question de :
M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste
M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur le cas des familles des Français morts en Algérie après la signature des accords d'Évian (18 mars 1962) et la proclamation du cessez-le-feu (19 mars 1962). En effet, et malgré la loi portant reconnaissance de la nation en faveur des Français rapatriés, il apparaît que le travail de reconnaissance et de réconciliation n'est pas achevé. Les familles de victimes civiles survenues après la signature des accords d'Évian, la proclamation du cessez-le-feu et notamment lors des événements tragiques tels que les fusillades, attentats ou exécutions, souhaiteraient que ces personnes puissent bénéficier de la qualité de « mort pour la France ». Á ce sujet, comme vous vous y étiez engagé lors du débat du 10 février dernier à l'Assemblée nationale sur la loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des rapatriés, vous avez saisi le Conseil d'État d'une demande d'interprétation des articles L. I bis et L. 488-9 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. Aussi il lui demande quelle interprétation le Conseil d'État a-t-il fait de ces articles et, relativement à l'interprétation, s'il compte prendre des mesures pour permettre l'extension de la qualité de « mort pour la France » aux victimes civiles de la guerre d'Algérie après le cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Réponse publiée le 29 août 2006
Le ministre délégué aux anciens combattants est conscient des souffrances endurées par les familles des Français morts en Algérie après le cessez-le-feu. La loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, reconnaît officiellement la tragédie de la guerre d'Algérie et le drame du rapatriement et rend notamment un hommage solennel aux victimes civiles, aux disparus et à leurs familles. Elle reconnaît également les massacres de harkis et les exactions commises durant la guerre et après le 19 mars 1962. Les études relatives à la question de l'éventuelle attribution de la mention « mort pour la France » aux victimes civiles de la guerre d'Algérie sont toujours en cours.
Auteur : M. Kléber Mesquida
Type de question : Question écrite
Rubrique : Défense
Ministère interrogé : anciens combattants
Ministère répondant : anciens combattants
Dates :
Question publiée le 16 mai 2006
Réponse publiée le 29 août 2006