Question écrite n° 94579 :
GDF

12e Législature

Question de : M. François Vannson
Vosges (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. François Vannson appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'engagement qui avait été pris par la France, inscrit dans la loi du 9 août 2004, relative au changement de statut d'EDF et de GDF, et par lequel l'État devait rester actionnaire majoritaire à hauteur de 70 %. Dans le cadre du projet de fusion entre GDF et Suez, le Gouvernement a assuré que l'État resterait le premier actionnaire. Cependant, une question demeure : comment l'État pourra-t'il maîtriser sa politique énergétique en matière de gaz tant en ce qui concerne son développement que sa tarification. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer quelles seront les mesures mise en place pour maîtriser l'indépendance de la filière énergétique et faire en sorte que les tarifs soient toujours régulés par l'Etat.

Réponse publiée le 15 août 2006

Depuis 2004, le monde de l'énergie a changé. Nous devons faire face à un triple défi : la quasi-disparition des surcapacités de production en matière d'hydrocarbures, qui a conduit à une forte hausse des prix ; le renforcement de l'enjeu géostratégique lié à la sécurité d'approvisionnement en gaz de l'Europe ; enfin, le mouvement considérable de consolidation des acteurs européens de l'énergie, notamment pour pouvoir faire face à ces deux enjeux. Les acteurs majeurs de l'énergie de demain sont en train de se constituer. Cette évolution est beaucoup plus rapide que ce qui pouvait être envisagé il y a encore quelques mois et les décisions importantes ne peuvent attendre si nous voulons conforter notre indépendance énergétique. Le Gouvernement estime nécessaire de donner à Gaz de France les marges de manoeuvre stratégiques indispensables pour poursuivre son développement et sa croissance dans ce nouveau contexte. Il proposera donc au Parlement d'adopter des dispositions législatives en septembre. En tout état de cause, l'État conservera les moyens d'assurer la sécurité d'approvisionnement du pays. Il restera le premier actionnaire de Gaz de France, et le projet de loi prévoit qu'il détiendra plus du tiers du capital du nouveau groupe. L'objectif essentiel du Gouvernement est de mettre en place un dispositif efficace pour garantir les intérêts stratégiques de la nation, et notamment la pérennité du service public. Une action spécifique permettra à l'État de disposer du droit de s'opposer, le cas échéant, à toute cession d'actifs ou activités concourant à la sécurité des approvisionnements énergétiques. Par ailleurs, l'État actionnaire sera représenté au sein du conseil d'administration du nouveau groupe. Enfin, le projet de loi ne modifie pas la politique tarifaire, qui continuera de s'appliquer. De même, le contrat de service public de Gaz de France continuera de s'appliquer. Ainsi, le projet de loi prévoit le maintien des tarifs réglementés pour les usagers et institue un tarif social pour le gaz, afin que les plus démunis puissent avoir accès à cette énergie dans des conditions préférentielles.

Données clés

Auteur : M. François Vannson

Type de question : Question écrite

Rubrique : Énergie et carburants

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 16 mai 2006
Réponse publiée le 15 août 2006

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