Question écrite n° 95007 :
exportations

12e Législature

Question de : M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste

M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'accroissement permanent de la consommation de vin mondiale alors que la France est désormais en troisième position des pays exportateurs, derrière l'Espagne et l'Italie. La France consacre sept millions d'euros à l'export pendant que l'Italie et l'Espagne lui consacrent plusieurs dizaines de millions d'euros. Il semble, là, que le soutien du Gouvernement aux exportations est totalement sous-estimé. Les professionnels se posent la question de la réelle volonté du Gouvernement de soutenir les vins français sur les marchés étrangers. En conséquence, il lui demande quelles mesures il entend mettre en place pour soutenir les exportations, à l'instar des pays viticoles européens.

Réponse publiée le 18 juillet 2006

La crise observée dans la filière viticole française est due à deux raisons majeures : un affaiblissement de nos positions à l'exportation pour certaines catégories de vins, une érosion structurelle de la consommation intérieure. Pour répondre à cette situation, le Gouvernement a engagé un ensemble d'actions cohérentes afin de rétablir la situation de la filière viticole et de reconquérir les places perdues à l'exportation. A court terme, lors de la réunion avec la filière viticole le 29 mars 2006, le ministère de l'agriculture et de la pêche a annoncé un accroissement sensible des crédits publics de soutien à l'exportation : aux 10 millions déjà prévus pour la filière viticole dans le cadre de Viniflhor vont s'ajouter 12 millions d'euros afin de soutenir les opérateurs importants à l'exportation et de mieux préparer les petites et moyennes entreprises à aborder les marchés export. Ces moyens publics s'ajoutent à ceux des interprofessions et doivent surtout permettre de mieux développer des synergies entre les différents projets en cours. C'est pourquoi le ministère de l'agriculture et de la pêche a aussi demandé à Viniflhor (Office national interprofessionnel des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture) de présenter des propositions sur la mise en place d'un identifiant commun aux vins de France. A moyen terme, le plan présenté le 29 mars 2006 propose un ensemble de mesures visant à mieux structurer notre offre (structuration des coopératives et des entreprises d'aval), à renforcer la qualité de nos produits d'excellence (réforme de l'Institut national des appellations d'origine et de la qualité) et à donner des moyens supplémentaires (assouplissement des pratiques oenologiques, des conditions de production) aux vins devant répondre à la demande des nouveaux consommateurs. Le plan mis en oeuvre propose donc des moyens de court et de moyen termes pour renforcer notre offre et nous maintenir au niveau de nos principaux concurrents.

Données clés

Auteur : M. Kléber Mesquida

Type de question : Question écrite

Rubrique : Commerce extérieur

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 23 mai 2006
Réponse publiée le 18 juillet 2006

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