Réponse publiée le 12 décembre 2006

La demande des communistes russes, dont la réalité n'a pas été confirmée, de voir une statue érigée à la mémoire de Joseph Staline à Saint-Petersbourg et à Moscou n'a reçu aucun écho officiel des autorités russes. Celles-ci ont constamment, depuis la fin de l'Union soviétique, réaffirmé et manifesté leur attachement à la démocratie. L'Union soviétique avait elle-même dénoncé dès 1956 les crimes de Staline par la voix du secrétaire général du Parti communiste Nikita Khrouchtchev lors du XXe congrès du PCUS. En effet, si le caractère totalitaire du régime soviétique imposé par la force et la peur n'était pas contestable, c'est bien lors des années du régime stalinien que le paroxysme de la terreur a été atteint. Les déclarations ponctuelles qui ont pu être faites par des communistes russes paraissent traduire surtout une nostalgie de grandeur impériale, qui se retrouve aussi dans les propos de groupuscules ultranationalistes. Les autorités russes font preuve d'une grande fermeté face à ces dérives extrémistes. Les autorités françaises continueront à observer avec vigilance toute éventuelle résurgence de ces phénomènes, en Russie, comme ailleurs.