Réponse publiée le 20 février 2007

Afin d'apporter aux habitants d'Île-de-France une très sensible amélioration de l'accessibilité à Paris ainsi que des moyens de liaisons rapides entre banlieues, il a été décidé, au début des années soixante-dix, de créer un réseau interconnecté. Sa construction a d'abord reposé sur la transformation totale de lignes existantes (ligne de la Bastille, Saint-Germain-en-Laye, ligne de Sceaux) avec leur transfert à la RATP puis s'est poursuivie avec l'intégration de lignes SNCF existantes. Ainsi, depuis 1972, un réseau structurant de RER à cinq lignes (A, B, C, D, E) a-t-il été mis en place. En fonction de ces décisions, s'est mise en oeuvre une exploitation mixte RATP-SNCF avec des points de jonction. Une telle organisation existe également de nos jours à Tokyo, dont le réseau est réputé comme le plus fiable au monde. La question des changements de conducteurs entre RATP et SNCF à certains points du RER n'apparaît pas être le point le plus problématique du réseau francilien ; les relèves de conducteur sont en effet courantes sur tout réseau ferroviaire. Aujourd'hui, le développement et l'organisation de l'offre de transports en Île-de-France sont de la responsabilité d'une autorité organisatrice unique, le syndicat des transports d'Île-de-France qui relève, depuis le 1er juillet 2005, de la compétence des collectivités locales d'Île-de-France, au premier rang desquelles la région. Le STIF est donc devenu le garant de la cohérence du système de transport en Île-de-France et de la bonne coordination entre les transporteurs.