enseignement agricole
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation de l'enseignement agricole privé. En septembre 2006, l'enseignement agricole privé temps plein perdra 141 postes, alors que le déficit réel de postes au niveau national s'élèverait déjà à plus de 450. En effet, le logiciel Sibl'e, utilisé pour évaluer les besoins pédagogiques, calcule pour 2006 107 postes de plus que la DGH (dotation globale horaire) nationale de 2005 pour assurer l'ensemble des heures prévues dans les référentiels. Or, cette année, la DGH va être diminuée de 141 postes par rapport à 2005. En outre, les seuils de dédoublement ont été modifiés. Ils ont été augmentés au 19e et 27e élève, et dans les classes de plus de 32 élèves les effectifs au-delà de ce seuil ne sont pas comptés. Il en résulterait un déficit de 100 à 200 postes, ce qui rend encore plus difficile l'application des programmes officiels d'enseignement. Enfin, tous les besoins en documentalistes auraient été omis des calculs. C'est donc 450 à 550 postes qui feraient défaut pour assurer le travail auprès des élèves dans l'enseignement agricole privé sous contrat avec l'État. En conséquence, il souhaiterait connaître sa position sur ce sujet et les mesures qu'il entend prendre dans le cadre du budget 2007 relativement à ce déficit de postes.
Réponse publiée le 8 août 2006
Le ministère de l'agriculture et de la pêche a été attentif aux préoccupations qui se sont exprimées sur les moyens en postes d'enseignants et de documentalistes alloués à l'enseignement agricole privé pour la prochaine année scolaire. La mise en oeuvre de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) conduit à attribuer à chaque établissement une dotation globale horaire. Pour les établissements privés fonctionnant à temps plein, cette dotation est constituée par les heures réalisées par les agents contractuels de droit public, y compris les documentalistes, et par les agents contractuels de droit privé. Les heures supplémentaires effectuées par les agents contractuels de droit public s'y ajoutent. La prise en compte des documentalistes dans le calcul de la dotation globale horaire n'a pas été remise en cause. Sur cette question de l'emploi, la direction générale de l'enseignement et de la recherche s'est engagée dans la recherche de solutions adaptées à chaque situation. L'examen technique réalisé par les services déconcentrés du ministère a fait apparaître un besoin de dix-huit postes pour éviter toute suppression d'emploi non acceptée. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a apporté des éléments de réponse et de solution pour ces emplois, qui ne pourront être supprimés par le jeu des départs naturels. Treize emplois budgétaires pourront être mobilisés sur les autres programmes du ministère et cinq contrats supplémentaires d'agents contractuels de l'enseignement pourront être proposés pour offrir des reclassements dans l'enseignement agricole public à certains agents de lycée privé en perte d'emploi. Par ailleurs, pour faciliter le reclassement des agents en perte d'emploi, des contacts ont été pris tant au niveau national, auprès du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, que régional, par les directeurs régionaux de l'agriculture et de la forêt auprès des rectorats, afin de proposer à ces enseignants des postes dans l'enseignement privé non agricole. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a tenu à accompagner ces efforts sur la réduction de l'emploi par des mesures de revalorisation. En particulier, la situation des agents de catégorie III, qui accomplissent avec dévouement la mission d'éducation qui leur a été confiée a été examinée afin de leur offrir une perspective de revalorisation de leur carrière. Pour qu'elle soit soutenable, cette mesure de reclassement doit naturellement s'inscrire dans le plafond de masse salariale qui a été notifié au ministère de l'agriculture et de la pêche. Dans ce contexte, 200 agents de catégorie III pourront être reclassés dès septembre 2006, avec effet immédiat sur leur niveau de rémunération, et 200 autres à la rentrée 2007.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement privé
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 6 juin 2006
Réponse publiée le 8 août 2006