Question écrite n° 96194 :
indemnisation des victimes

12e Législature

Question de : M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Étienne Mourrut appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les préoccupations des familles de traumatisés crâniens s'agissant des modalités d'indemnisation des victimes d'accidents de la voie publique. La loi du 4 juillet 1986, dite « loi Badinter », définit les modalités de l'indemnisation des victimes d'accidents de la voie publique. Or cette loi a très vite connu des dérives d'application au détriment des victimes en raison de l'exploitation qui a été faite des lacunes des textes et de la réglementation en vigueur. Aussi, il souhaiterait qu'il lui précise la position du Gouvernement sur ce dossier et les mesures qui pourront être prises afin de garantir, d'une part, le droit à une appréciation personnalisée des préjudices pour les victimes et, d'autre part, le principe de la réparation intégrale des préjudices subis.

Réponse publiée le 3 octobre 2006

Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que la chancellerie attache une importance prioritaire à l'amélioration des conditions d'indemnisation du dommage corporel, en veillant notamment à ce que les orientations préconisées dans le rapport rédigé par le professeur Yvonne Lambert-Faivre, sous l'égide du Conseil national de l'aide aux victimes, se traduisent par des avancées effectives de notre droit. Ainsi, la chancellerie a entrepris des travaux en vue de réformer les conditions du recours subrogatoire des tiers payeurs, afin que celui-ci ne s'exerce que sur les seuls chefs de préjudice faisant l'objet de prestations correspondantes, et d'actualiser le barème de capitalisation fixant les modalités de conversion en capital d'une rente consécutive à un accident. De même, la chancellerie s'attache à la mise en oeuvre de moyens susceptibles de favoriser une harmonisation de la jurisprudence sans qu'il soit porté atteinte à la liberté d'appréciation du juge. À cette fin, le développement et la correspondance entre la base de données statistiques de l'AGIRA et la base de jurisprudence de la Cour de cassation font l'objet de travaux approfondis, dont l'achèvement permettra aux acteurs de l'indemnisation un accès facilité à une information complète sur les montants d'indemnisation alloués, propice à un rapprochement des décisions en la matière.

Données clés

Auteur : M. Étienne Mourrut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Justice

Ministère interrogé : justice

Ministère répondant : justice

Dates :
Question publiée le 6 juin 2006
Réponse publiée le 3 octobre 2006

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