Question écrite n° 99140 :
budget et réforme de l'État : services extérieurs

12e Législature

Question de : Mme Marie-Renée Oget
Côtes-d'Armor (4e circonscription) - Socialiste

Mme Marie-Renée Oget appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les inquiétudes concernant la restructuration des services douaniers des Côtes d'Armor. En effet, les services des douanes de Paimpol et de Loudéac ont été supprimés en 2005. De ce fait, c'est toute l'activité douanière qui a été concentrée sur la seule et unique recette des douanes du département des Côtes-d'Armor, à savoir celle de Saint-Brieuc. De nombreuses missions dévolues aux services locaux des Douanes risquent de se voir délocaliser et ainsi ruiner la notion de service public et de proximité dans ce département. L'activité est importante et les salariés, déjà en effectifs insuffisants, s'inquiètent sur leur avenir, considérant la restructuration à venir. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer, dans le cadre de la restructuration des services douaniers au niveau national, quelles sont ses intentions concernant les activités douanières des Côtes-d'Armor et si le Gouvernement compte garantir le maintien de ce service public et de ses emplois.

Réponse publiée le 29 août 2006

Depuis plusieurs années, la direction générale des douanes et droits indirects s'est engagée dans une importante démarche de modernisation afin de renforcer son efficacité, d'améliorer la qualité du service rendu à l'usager et de développer sa capacité de lutte contre les grandes fraudes, en préservant une présence adaptée de ses services sur l'ensemble du territoire. Amorcé en 2002, ce processus, qui participe de la réforme de l'État, a concerné tous les secteurs d'activité de la douane : contributions indirectes, surveillance terrestre et maritime, renseignement et administration générale. La réforme du dédouanement vient parachever ce mouvement. Chaque réorganisation importante initiée au sein du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie est menée selon une méthodologie éprouvée : tout d'abord une consultation de l'ensemble des acteurs concernés, très souvent suivie d'une expérimentation puis d'une évaluation, et enfin seulement, d'une généralisation, si les résultats sont concluants. Depuis plus d'un an, une réflexion a été engagée avec les agents et les principaux opérateurs économiques et fédérations professionnelles concernés afin d'envisager les adaptations à apporter au dédouanement français, placé de fait dans une situation de concurrence avec ses homologues européens et contraint de prendre en compte la dématérialisation des formalités prônée par la Commission. La situation n'est en effet pas favorable pour la France : un audit mené récemment sur le traitement douanier des grands opérateurs du commerce international montre une augmentation du dédouanement à l'étranger pour des produits destinés à la France. Dans ces conditions, reconquérir ces flux est un impératif stratégique pour promouvoir l'attractivité des plates-formes portuaires et aéroportuaires françaises et permettre ainsi d'y maintenir et développer des activités logistiques en France, sources importantes d'emplois. Dès l'automne prochain, la réflexion se prolongera par une phase d'expérimentations, à laquelle seront associés les élus et les professionnels. Ces expérimentations seront mises en oeuvre dans certaines directions régionales et feront l'objet d'un suivi régulier au plan local. A l'issue de cette phase expérimentale, un bilan sera établi à l'automne 2007 et fera l'objet d'une nouvelle consultation avec les personnels de manière à définir les modalités de leur généralisation.

Données clés

Auteur : Mme Marie-Renée Oget

Type de question : Question écrite

Rubrique : Ministères et secrétariats d'état

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 4 juillet 2006
Réponse publiée le 29 août 2006

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