Question écrite n° 9928 :
conventions avec les praticiens

12e Législature

Question de : M. Joël Giraud
Hautes-Alpes (2e circonscription) - Socialiste

M. Joël Giraud souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la nomenclature inadaptée aux actes pratiqués par les médecins de montagne. Ces généralistes, localisés le plus souvent dans des stations de ski, ont une compétence en médecine d'urgence et en traumatologie qui leur permet de recevoir leurs patients dans un cadre médical de qualité. En effet, ces derniers, bénéficiant d'une prise en charge complète dans ces centres d'urgence, n'ont pas à effectuer de déplacement, coût supplémentaire, vers des centres hospitaliers généralement éloignés des stations de ski. Il l'informe que la qualité des soins donnés par ces praticiens engendre une multiplicité d'actes médicaux qui ne sont pas pris en compte dans la nomenclature actuelle. Cette inadaptation conduit certains généralistes à affronter des situations délicates, comme le prouve la récente condamnation du docteur Sophie Lerat, médecin de montagne en Isère, et provoque légitimement la colère de l'ensemble de la profession. En conséquence, il lui demande de bien vouloir intervenir afin de remédier à cette situation.

Réponse publiée le 24 mars 2003

L'attention du ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est appelée sur la situation des médecins de montagne. Le ministre précise que l'association Médecins de montagne (MDM), qui représente environ 300 médecins généralistes, a été reçue à plusieurs reprises au ministère de la santé afin de préciser la spécificité de l'activité des médecins de montagne et leurs revendications liées notamment à une adaptation de la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). La principale revendication était la modification de la tarification du traitement de certaines lésions ostéo-tendineuses, notamment la possibilité de facturer cumulativement l'acte diagnostiqué et l'acte de radiologie effectués subséquemment au cours d'une même séance. Il a été répondu aux problèmes posés par les médecins de montagne par les mesures suivantes : la mise en oeuvre d'une modification de la nomenclature générale des actes professionnels pour le traitement des entorses en zone de montagne pour un coût estimé à 200 000 euros en année pleine ; la conclusion d'un contrat de santé publique, prévoyant un financement par l'assurance maladie, selon des modalités à définir, d'une base de données qui permet une analyse épidémiologique des accidents de sports d'hiver pour un coût estimé à 200 000 euros par an ; la conclusion d'un contrat de pratique professionnelle dont les modalités restent également à définir pour un coût estimé à 600 000 euros par an, proposé aux médecins exerçant dans les stations d'hiver et dont l'objectif est de maintenir un plateau technique de qualité dans les stations. La mise en oeuvre de ces mesures nécessite notamment la parution d'un arrêté modifiant la nomenclature des actes professionnels qui devrait intervenir prochainement.

Données clés

Auteur : M. Joël Giraud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurance maladie maternité : généralités

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 6 janvier 2003
Réponse publiée le 24 mars 2003

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