Réponse publiée le 8 décembre 2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention du secrétaire d'État aux personnes âgées sur la place de plus en plus grande des adultes de plus de soixante ans dans la vie associative. Les enquêtes réalisées en 1997 et 1998 par l'INSEE et le CREDOC font état de la forte progression, ces vingt dernières années, du nombre de bénévoles en France, progression presque exclusivement due à l'engagement soutenu des seniors. Les plus de soixante ans étaient 39 % à participer à la vie associative en 1998, contre 23 % vingt ans plus tôt. Cette évolution traduit leur refus de se laisser enfermer dans une situation d'échange inégal - dans laquelle ils ne seraient en position que de recevoir de la part de la collectivité - et manifeste leur volonté de rester présents dans le monde des actifs. Ces activités socialement utiles contribuent à tisser des liens sociaux et à maintenir les retraités en bonne santé psychique et, en évitant le repli sur soi, à prévenir le vieillissement prématuré. Le bénévolat constitue une réserve de compétences, de solidarités interpersonnelles et d'identités collectives dont les personnes âgées sont acteurs et bénéficiaires. Afin de renforcer sur le terrain le rôle des associations dans la vie sociale, économique, culturelle ou sportive, un délégué départemental à la vie associative et une mission d'accueil et d'information placés sous sa responsabilité ont été instaurés dans chaque département. Le délégué, placé ous l'autorité directe du préfet, coordonne l'action des services déconcentrés de l'État avec les associations pour assurer une meilleure information des associations et simplifier les procédures. Il favorise le développement des compétences associatives en mobilisant les politiques et les financements publics.