Question au Gouvernement n° 2151 :
physique nucléaire

12e Législature

Question de : M. Bernard Deflesselles
Bouches-du-Rhône (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 29 juin 2005

IMPLANTATION D'ITER A CADARACHE

M. le président. La parole est à M. Bernard Deflesselles.
M. Bernard Deflesselles. Monsieur le Premier ministre, il y a trois heures à peine, à Moscou, l'Union européenne, le Japon, les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du Sud ont choisi leur champion pour accueillir le plus grand projet scientifique mondial des trois prochaines décennies : ITER.
M. Maxime Gremetz. Heureusement qu'on a voté non !
M. Bernard Deflesselles. Ce champion, c'est la France ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.) C'est en effet en Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur le site de Cadarache, que sera implanté ce futur réacteur,...
M. Maxime Gremetz. Le " non " est porteur !
M. Bernard Deflesselles. ...qui vise à reproduire l'énergie du soleil et qui devrait permettre de répondre aux besoins énergétiques de la planète des prochaines décennies.
Cette victoire - car c'en est une diplomatique, scientifique, économique - est une victoire collective.
M. Maxime Gremetz. Et le peuple ?
M. Bernard Deflesselles. Qu'il me soit permis de saluer ici l'extraordinaire travail effectué par les différentes équipes gouvernementales sous l'autorité du Président de la République, mais aussi par mes collègues parlementaires, en particulier de ceux la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, au premier rang desquels Mme Joissains-Masini, députée-maire d'Aix, sans oublier notre collègue et ami Pierre Lellouche. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Comment ne pas saluer de même l'engagement humain et financier de l'ensemble des collectivités locales et territoriales de Provence-Alpes-Côte d'Azur ? Comment ne pas remercier chaleureusement toute la communauté scientifique du CEA qui, par son expertise et sa mobilisation sans faille, a contribué à ce succès ?
Si ce projet est fondamental pour l'Europe et pour la France, il l'est tout autant pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec 5 milliards d'euros d'investissements pour la construction sur dix ans, 5 milliards pour son exploitation sur vingt ans, plusieurs milliers d'emplois créés et 3 milliards d'euros de retombées économiques, c'est pour notre région l'aboutissement d'efforts constants et partagés.
Monsieur le Premier ministre, comment, dans un esprit de candidature olympique, comptez-vous transformer ce succès de la France en le mettant au service de tous les Français ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur quelques bancs du groupe Union pour la démocratie française.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Monsieur le député, ne boudons pas notre plaisir :...
M. Maxime Gremetz. Ah non !
M. le Premier ministre. ...ITER à Cadarache, c'est un grand succès pour la France ! Ce succès, vous le savez, a été porté pendant plus de deux ans par le Président de la République, qui se rendra sur place jeudi prochain. Il illustre notre capacité à relever des défis technologiques et scientifiques de haut niveau. Nous l'avons fait dans le domaine aéronautique et spatial, avec Concorde, Ariane, Airbus ; nous le faisons aujourd'hui dans le domaine des énergies nouvelles.
ITER, c'est une garantie de dynamisme, vous l'avez rappelé, monsieur le député, pour toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Grâce au partenariat avec les collectivités locales, ce sont près de 4 000 emplois qui seront créés dans cette région.
J'en suis certain, dans la réalisation de ce projet, la France saura se montrer à la hauteur de sa réputation, de son savoir-faire technologique et de sa tradition d'accueil vis-à-vis de l'ensemble des chercheurs du monde entier.
ITER, c'est aussi un succès pour l'Europe - et nous en avons besoin.
M. Pierre Lequiller. Tout à fait !
M. le Premier ministre. Nous venons de montrer que le rassemblement des États européens était la clé du succès. C'est la meilleure façon de mener à bien notre ambition commune : lorsque nous sommes unis, nous avançons.
M. Maxime Gremetz. Pas besoin de Constitution !
M. le Premier ministre. ITER doit servir d'exemple pour d'autres grands projets, tels que Galileo.
ITER, c'est enfin un succès pour toute la communauté internationale. Les États-Unis, la Russie, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Union européenne se sont tous rassemblés à Moscou pour faire le choix de l'union autour d'un projet qui représente près de 10 milliards d'euros. ITER fait aujourd'hui partie des grands projets du futur pour l'humanité. N'oublions pas que cette énergie du futur est propre et renouvelable et qu'elle économisera les ressources de la planète. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)

Données clés

Auteur : M. Bernard Deflesselles

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Recherche

Ministère interrogé : Premier ministre

Ministère répondant : Premier ministre

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 29 juin 2005

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