Question au Gouvernement n° 3 :
croissance

12e Législature

Question de : M. Hervé Morin
Eure (3e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

Question posée en séance, et publiée le 2 octobre 2002

PERSPECTIVES DE CROISSANCE POUR 2003

M. le président. La parole est à M. Hervé Morin, pour le groupe Union pour la démocratie française.
M. Hervé Morin. Monsieur le Premier ministre, dans quelques jours, vous allez présenter à l'Assemblée nationale le projet de budget pour 2003, fondé sur une hypothèse de croissance de 2,5 %.
Nous avons appris hier, par la presse, que le gouvernement allemand allait réviser la sienne en la fixant à 1,5 %, et qu'il avait décidé l'étude d'un plan d'économies de 15 milliards d'euros.
Monsieur le Premier ministre, nous savons que vous êtes un homme pragmatique et que gouverner, c'est prévoir. Nous aimerions savoir quelle stratégie le Gouvernement mettrait en oeuvre dans l'occurrence malheureuse, où l'hypothèse de croissance se révèlerait supérieure à la réalité. (« Bravo ! » sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. Monsieur le député, dans la présentation budgétaire, le taux de croissance est à la fois une estimation et une mobilisation. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour la majorité présidentielle.)
Certes, les experts, au mois de juin, donnaient des chiffres très différents. Il y a quelques semaines encore les hypothèses allaient de 2,2 % à 2,7 % - le FMI évoquait récemment 2,3 %.
Dans la situation de la croissance en Europe, la France a une particularité, la force de sa consommation. (« Grâce à qui ? » sur les bancs du groupe socialiste.)
Je ne céderai jamais à l'autosatisfaction. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Il est des mérites qui peuvent être partagés. En tout cas, je ne suis pas sectaire (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la majorité présidentielle) et quand je vois de bonnes actions - ce qui était le cas de la prime pour l'emploi - je les soutiens !
Je le répète, monsieur le député, une des originalités de la croissance française, c'est la dynamique de la consommation. C'est une des raisons pour lesquelles nous allons, dans les semaines qui viennent, injecter plus de 4,5 milliards d'euros dans notre économie.
Plusieurs députés du groupe socialiste. Pour les riches !
M. le Premier ministre. ... grâce à l'allégement de l'impôt mais aussi à la prime pour l'emploi. Cette somme devrait contribuer - je le souhaite, je le crois - à cette dynamique.
Parallèlement, nous faisons en sorte - d'un côté, il y a la demande, de l'autre l'offre - de soutenir le dynamisme des entreprises en allégeant leurs charges.
Cette hypothèse, que je sais ambitieuse, le Gouvernement et l'ensemble du pays doivent se mobiliser pour qu'elle devienne une réalité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la majorité présidentielle et du groupe Union pour la démocratie française.)

Données clés

Auteur : M. Hervé Morin

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique économique

Ministère interrogé : Premier ministre

Ministère répondant : Premier ministre

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 2 octobre 2002

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