Question écrite n° 102347 :
conditions d'entrée

13e Législature

Question de : M. Pascal Deguilhem
Dordogne (1re circonscription) - Socialiste, radical, citoyen et divers gauche

M. Pascal Deguilhem attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la délivrance des visas aux artistes amateurs étrangers invités chaque année dans les festivals. La délivrance de ces visas devrait être subordonnée à une obligation de salariat, le statut d'amateur ne pouvant être reconnu à des artistes étrangers. Cette mesure administrative, si elle est confirmée, n'irait pas dans le sens de la loi de juillet 2006 autorisant l'adhésion à la convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles qui a été adoptée à l'unanimité par le Parlement. Cette obligation aurait évidemment une incidence financière insupportable sur ces associations. Il le remercie de bien vouloir le tenir informé de sa position sur ce sujet.

Réponse publiée le 5 juillet 2011

Le ministre de la culture et de la communication est très attaché à la circulation internationale des artistes car elle est indispensable à la vitalité de la création et à l'enrichissement des cultures. Il y porte une attention particulière et permanente. Il est par ailleurs également très attentif à ce que les amateurs puissent exposer leur pratique devant un public. Là aussi l'apport à ces pratiques des échanges et des rencontres, notamment entre jeunes de différents pays, est un facteur d'enrichissement réciproque et de meilleure compréhension entre les peuples. À la suite des difficultés récemment rencontrées pour l'obtention de visas par les membres de groupes d'amateurs étrangers invités par des festivals de folklore, des réflexions ont été menées entre les ministères concernés, pour trouver les moyens de répondre concrètement aux problèmes posés, dans des conditions qui tiennent compte de la présomption de salariat. Dans le spectacle s'applique en effet en France la présomption de salariat des artistes, principe fondateur, rappelé très clairement par la Cour de cassation en octobre 2010. Cette présomption s'applique indépendamment de la nationalité de l'artiste, du type de spectacle, vivant ou enregistré, et de la qualification juridique donnée par les parties à la situation. Les difficultés évoquées relatives aux conditions d'obtention des visas sont en cours de règlement par le ministère chargé de l'immigration pour les groupes et festivals concernés.

Données clés

Auteur : M. Pascal Deguilhem

Type de question : Question écrite

Rubrique : Étrangers

Ministère interrogé : Culture et communication

Ministère répondant : Culture et communication

Dates :
Question publiée le 15 mars 2011
Réponse publiée le 5 juillet 2011

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