entreprises
Question de :
M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la nécessité de nationaliser les banques françaises suite, notamment, à la crise grecque. Les banques françaises sont les plus exposées à la possibilité d'un défaut de paiement de l'État grec, détenant plus de 10 milliards d'euros de créances souveraines ou privées grecques. Le Gouvernement recherche un mécanisme « incitant » les créanciers privés européens à participer au second plan d'aide à la Grèce, pour mieux protéger les profits des banques. En réalité, il faut mettre l'implication des créanciers en rapport avec les dizaines de milliards d'euros de bénéfices que les banques françaises réalisent chaque année. Rien que pour l'année 2010, on enregistre 8 milliards pour BNP Paribas, 4 milliards pour la Société Générale, 3,6 milliards pour les Banques Populaires et des Caisses d'Épargne, 1,3 milliard pour le Crédit Agricole... Alors que le Ministre a déclaré le 5 juillet à l'Assemblée nationale « nous désirons que l'importance de l'implication des créanciers privés, essentiellement du dispositif bancaire, aux côtés des États, dans le cadre de la gestion de la tension de la dette grecque, se fasse sur la base d'un volontariat », il devient de plus en plus évident qu'une nationalisation permettrait un engagement de la part des banques françaises, en prenant sur leurs profits, alors que c'est la préservation des profits qui motive la rigueur imposée actuellement au peuple grec. Il lui demande donc son avis sur une telle nationalisation.
Auteur : M. Jean-Jacques Candelier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : Économie, finances et industrie
Ministère répondant : Économie, finances et commerce extérieur
Date :
Question publiée le 12 juillet 2011
Date de clôture :
19 juin 2012
Fin de mandat