inspection du travail
Question de :
Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont
Haute-Vienne (3e circonscription) - Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont interroge M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité sur la situation statutaire des contrôleurs du travail. Intégrés en 2003 dans un nouveau corps intermédiaire de catégorie B, les contrôleurs du travail sont répartis sur 3 grades différents alors qu'ils effectuent des tâches identiques. Il en résulte de nombreuses disparités, notamment en matière de rémunération, dans la mesure où ils ne bénéficient ni du même plan de grille indiciaire, ni de la même valeur des primes. Ces inégalités de traitement ont d'ailleurs été dénoncées par le Conseil économique et social qui a préconisé "une réelle et importante revalorisation du statut des contrôleurs du travail". Aussi lui demande-t-elle de bien vouloir préciser quelle suite le Gouvernement entend réserver à cette recommandation qui prend en compte les attentes de cette profession.
Réponse publiée le 6 mai 2008
L'attention du Gouvernement a été appelée sur la situation du corps des contrôleurs du travail. Le statut des contrôleurs du travail a été sensiblement modifié par le décret n° 2003-870 du 11 septembre 2003. Ce nouveau statut a constitué une réforme très importante de revalorisation du corps. Le corps, jusqu'ici classé dans la catégorie B type, a bénéficié d'un classement indiciaire intermédiaire (CII, ou catégorie « B+ ») et la rémunération des agents est désormais comprise entre les indices majorés 308 et 534 (au lieu des indices majorés 291 et 514). Cette mesure a contribué à la reconnaissance de l'importance des missions dévolues aux contrôleurs du travail et de la forte technicité que leur exercice requiert. En dehors de cette revalorisation, cette réforme a également apporté des modifications importantes concernant l'évolution de carrière des agents. Si le corps continue de comprendre trois grades, la diminution du nombre d'échelons de chaque grade a permis une accélération de carrière : un contrôleur du travail peut ainsi atteindre le dernier échelon de la classe supérieure en vingt-cinq ans (contre vingt-neuf ans auparavant). En outre, les promotions de grade au sein du corps - qui ont été sensiblement augmentées - ont toutes lieu maintenant au choix. Enfin, le reclassement des contrôleurs du travail en fonction en 2003 a permis un gain indiciaire moyen de 22 points. Dans ce contexte d'élévation des compétences, le niveau de recrutement des contrôleurs du travail a été porté au niveau baccalauréat + 2 et la durée de leur formation à un an.
Auteur : Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont
Type de question : Question écrite
Rubrique : Travail
Ministère interrogé : Travail, relations sociales et solidarité
Ministère répondant : Travail, relations sociales, famille et solidarité
Dates :
Question publiée le 4 mars 2008
Réponse publiée le 6 mai 2008