Question écrite n° 4847 :
PME

13e Législature

Question de : M. André Wojciechowski
Moselle (7e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. André Wojciechowski attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le fait que le désir d'entreprendre ne dépend pas uniquement d'incitations fiscales ou de simplifications administratives, mais bel et bien de la suppression de freins culturels propres à notre pays. Un million de PME supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre la densité entrepreneuriale de la Grande-Bretagne ou de l'Italie. 90 % des jeunes de dix-huit ans, et deux jeunes sur trois de moins de vingt-six ans, entrent aujourd'hui dans la vie active avec un contrat précaire. Ils n'entendent parler de l'entreprise qu'à l'occasion de scandales fortement médiatisés, ou de critiques émises par les organisations syndicales et les formations politiques. Il souhaite savoir quelles sont les initiatives prises par le Gouvernement pour redonner aux jeunes générations confiance en l'avenir et leur inculquer que l'idée d'entreprendre peut être une source d'opportunités et d'épanouissement.

Réponse publiée le 11 décembre 2007

D'une manière générale, il existe déjà une présence significative des formations à finalité professionnelle dans l'enseignement supérieur (BTS, DUT, licences professionnelles, masters, écoles d'ingénieurs, écoles supérieures de commerce et de gestion), qui proposent une approche économique et managériale facilitant le désir d'entreprendre. Depuis l'intervention de la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, les conseils d'administration des universités comprennent, au titre des personnes extérieures aux établissements, au moins un chef d'entreprise ou cadre dirigeant d'entreprise, ainsi qu'un autre acteur économique et social. Par ailleurs, les universités développent régulièrement, au moyen de la procédure d'habilitation, des diplômes qui intéressent directement la création d'entreprise. Des masters professionnels spécialisés ont été mis en place (université Lille-I), complétant l'offre des instituts d'administration des entreprises (IAE) ainsi que des diplômes d'établissement (université de Nantes, réseau CREA en Bretagne). L'enseignement optionnel se traduit par des stages d'accompagnement de projet (université de technologie Paris-IX, université Lille-I, université de technologie de Compiègne, université de Poitiers, université Lyon-III). S'agissant des écoles d'ingénieurs, l'aide à la création d'entreprise figure dans les enseignements dispensés en cours de scolarité. Enfin, les écoles de commerce et de gestion organisent systématiquement des actions de formation et encouragent leurs étudiants aussi bien à la création qu'à la reprise d'entreprises. Les formations délivrées par les établissements universitaires et sanctionnées par des diplômes nationaux intègrent par définition le public de la formation initiale ; par ailleurs, l'université accroît son audience en direction des stagiaires de la formation continue, qui sont très sensibilisés par leur expérience professionnelle aux questions de création et de reprise d'activité, dans le cadre de la formation tout au long de la vie.

Données clés

Auteur : M. André Wojciechowski

Type de question : Question écrite

Rubrique : Entreprises

Ministère interrogé : Enseignement supérieur et recherche

Ministère répondant : Enseignement supérieur et recherche

Dates :
Question publiée le 18 septembre 2007
Réponse publiée le 11 décembre 2007

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