Question écrite n° 54606 :
avoués

13e Législature

Question de : Mme Michèle Delaunay
Gironde (2e circonscription) - Socialiste, radical, citoyen et divers gauche

Mme Michèle Delaunay attire l'attention de M. le secrétaire d'État à la justice sur le projet de loi relatif à la fusion les professions d'avoués près les cours d'appel et d'avocat transmis au Conseil d'État le 28 avril dernier. Ce projet n'est pas accompagné de l'étude d'impact prévue par l'article 39 de la Constitution révisée, rendu applicable par la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 relative à l'application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitution. Le Premier ministre a, par une circulaire en date du 15 avril 2009 relative à la mise en oeuvre de la révision constitutionnelle (procédure législative), décidé d'anticiper l'entrée en vigueur de cette exigence constitutionnelle. Cette obligation s'applique dès à présent. Pourtant la chancellerie affirme désormais que l'obligation d'étude d'impact ne s'imposerait pas à la réforme supprimant les avoués, au motif que le projet de loi était prêt avant cette date. Cette manière de procéder est légitimement vécue comme une injustice par les représentants des 444 avoués, 235 entreprises et 1 850 salariés concernés. Le Conseil d'État, dans l'avis juridique qu'il sera amené à donner, puis le Parlement, auquel il appartiendra de voter ou non la réforme, ne pourront s'exprimer sereinement sans le bénéfice d'une étude d'impact particulièrement indispensable sur ce sujet et dans la période actuelle par ses conséquences sur l'emploi. Elle lui demande d'exiger auprès du Premier ministre l'étude d'impact prévue par la Constitution sur ce projet de loi et de faire ainsi preuve de cohérence suite à la circulaire qu'il a fait publier le 15 avril dernier.

Réponse publiée le 18 août 2009

Le projet de loi portant fusion des professions d'avocat et d'avoué près les cours d'appel a été présenté au conseil des ministres du 3 juin 2009. Ce projet de loi avait fait l'objet d'une étude d'impact, transmise au Conseil d'État et déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale en même temps que le projet lui-même. L'étude d'impact, qui satisfait par anticipation les exigences de l'article 39 de la Constitution et de l'article 8 de la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 relative à l'application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitution, a été mise en ligne par l'Assemblée nationale sur son site internet.

Données clés

Auteur : Mme Michèle Delaunay

Type de question : Question écrite

Rubrique : Professions judiciaires et juridiques

Ministère interrogé : Justice

Ministère répondant : Justice

Dates :
Question publiée le 7 juillet 2009
Réponse publiée le 18 août 2009

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