Réponse publiée le 8 décembre 2009

Les matériaux de construction à base de cellulose d'origine naturelle, considérés de ce fait comme écologiques, sont particulièrement utilisés pour les habitations et constructions. Lorsque ces matériaux sont humides, ils présentent des conditions favorables au développement de champignons et de moisissures. Certaines mycotoxines produites par ces champignons ont des effets sanitaires connus et peuvent être à l'origine de pathologies respiratoires telles que l'asthme, l'allergie, l'irritation des voies respiratoires. C'est pourquoi, il est nécessaire d'éviter tout développement d'humidité sur ces matériaux. L'intervention du ministère de la santé consiste à renforcer les actions de prévention à l'attention de l'ensemble de la population. Un premier guide d'information réalisé conjointement avec l'Institut national de prévention et d'éducation sanitaire peut être consulté sur le site internet www.prevention-maison.fr. Il traite de la qualité de l'air à l'intérieur des locaux et aborde les bonnes pratiques à adopter pour limiter les phénomènes d'humidité dans les logements. Dans le prolongement de ces travaux, le ministère de la santé et des sports élabore en lien avec le centre scientifique et technique du bâtiment, un guide plus spécifique destiné aux particuliers, visant à diffuser les bonnes pratiques d'intervention pour éradiquer la présence de moisissures dans les logements. Par ailleurs, l'action 23 du second plan national santé environnement relative à la qualité de l'air intérieur encourage le développement du métier de conseiller en environnement intérieur. Ces conseillers interviennent sur prescription médicale et sont chargés d'identifier les sources d'allergènes et de polluants au domicile de personnes souffrant de maladies respiratoires ou allergiques liés à la qualité de l'air.