Question écrite n° 77686 :
IVG

13e Législature

Question de : M. Bernard Gérard
Nord (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Bernard Gérard appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la problématique liée aux répercussions de l'IVG sur les femmes qui en ont fait l'objet. Il ressort en effet du rapport de l'inspection générale des affaires sociales remis à ce sujet en février dernier, « qu'il existe peu de données concernant le retentissement psychologique de l'IVG » et que, de ce fait, l'accompagnement spécifique des patientes est le plus souvent défini de façon empirique par les équipes, en fonction de leurs orientations propres et des moyens dont elles disposent. Aussi, il lui demande si elle entend engager, et dans quels délais, une étude épidémiologique à ce sujet.

Réponse publiée le 6 juillet 2010

Les conséquences psychologiques d'une interruption volontaire de grossesse (IVG) apparaissent fortement liées à la qualité de la prise en charge de l'acte tout au long de la démarche de l'intéressée : attitude positive des professionnels vis-à-vis d'une demande légitime, possibilité donnée à la femme de participer aux décisions à prendre (méthode d'interruption de la grossesse, technique d'anesthésie, etc.). À cet égard, conformément aux recommandations émises en 2001 par la Haute Autorité de santé sur l'IVG, la formation des équipes chargées de la mise en oeuvre de cette activité est encouragée. Par ailleurs, un accompagnement à caractère psycho-social est proposé aux femmes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse. En application de l'article L. 2212-4 du code de la santé publique, toute femme qui souhaite accéder à une aide sur ce plan peut bénéficier d'entretiens avec des professionnels qualifiés, avant et après l'intervention. La mesure de l'impact psychologique de I'IVG par le biais d'une enquête menée auprès de femmes ayant eu recours à cet acte rencontre des obstacles qui apparaissent difficiles à surmonter. Il apparaît, en effet, indispensable d'éviter un mode d'interrogation des intéressées susceptible de mettre en cause la confidentialité de leur démarche vis-à-vis de leur entourage. Il semble, par ailleurs, délicat d'inciter des femmes qui n'en auraient pas exprimé le souhait à effectuer un retour sur une épreuve qu'elles ont souvent surmontée au terme d'un cheminement douloureux, comportant parfois une prise de décision difficile.

Données clés

Auteur : M. Bernard Gérard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Avortement

Ministère interrogé : Santé et sports

Ministère répondant : Santé et sports

Dates :
Question publiée le 4 mai 2010
Réponse publiée le 6 juillet 2010

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