matériel médico-chirurgical
Question de :
M. Michel Bouvard
Savoie (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Michel Bouvard attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les conditions d'application de l'article 57 de la loi HPST pour les chirurgiens-dentistes. Il apparaît qu'en l'état les conditions d'application de ce texte seront très difficiles pour en assurer une mise en oeuvre cohérente et homogène sur l'ensemble du territoire ; c'est pourquoi un décret d'application avait été envisagé. En son absence, il souhaite connaître les dispositions qui pourraient être mises en oeuvre, en concertation avec la profession, pour l'application de cet article.
Réponse publiée le 9 novembre 2010
L'article 57 de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires a inséré à l'article L. 111-3 du code de la santé publique, deux mentions destinées à mieux informer les patients en cas de fourniture d'une prothèse dentaire. Les professionnels de santé d'exercice libéral doivent, avant l'exécution d'un acte ou d'une prestation qui inclut la fourniture d'un dispositif médical, délivrer gratuitement au patient une information écrite comprenant de manière dissociée le prix d'achat de chaque élément de l'appareillage proposé d'une part et, d'autre part, le prix de toutes les prestations associées. Cette dernière mesure concerne notamment les prothèses dentaires. Elle est d'application directe. Cette mesure vise à introduire plus de transparence dans la facturation de cet acte dont le tarif est libre. Or, c'est justement sur la base de cette transparence que se fonde la relation de confiance entre les praticiens et leurs patients. Toutefois, il est apparu que les spécificités de fabrication des prothèses dentaires, différentes d'un chirurgien dentiste à l'autre, ne permettent d'envisager facilement un tel devis, notamment en regard de l'obligation d'indiquer le prix d'achat de chaque élément de l'appareillage. L'application de cette mesure législative pourrait donc avoir un effet inverse de celui recherché en apportant aux patients une information complexe et peu standardisée. Un travail est en cours avec les représentants des chirurgiens dentistes pour envisager de remplacer cette obligation d'indiquer le prix d'achat par le coût de la prothèse et d'indiquer le lieu de fabrication de la prothèse.
Auteur : M. Michel Bouvard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Industrie
Ministère interrogé : Santé et sports
Ministère répondant : Santé et sports
Dates :
Question publiée le 8 juin 2010
Réponse publiée le 9 novembre 2010