Question écrite n° 8655 :
politique fiscale

13e Législature

Question de : M. Marc Le Fur
Côtes-d'Armor (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Marc Le Fur attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la fiscalité des stock-options. Une participation plus grande des bénéficiaires de stock-options au financement de la solidarité nationale semble être une mesure intéressante dans le cadre d'une stratégie de retour à l'équilibre des comptes sociaux, tant que le montant choisi ne devient pas pénalisant, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises innovantes. Aussi, il lui demande de bien vouloir préciser si le Gouvernement entend renforcer la fiscalité pesant sur l'attribution, la vente et l'exercice des stock-options, et le cas échéant, selon quelles modalités.

Réponse publiée le 12 février 2008

Le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt du rapport de la Cour des comptes et examiné sa proposition de soumettre aux prélèvements sociaux les stock options. L'octroi de stock options et l'attribution gratuite d'actions permettent d'associer davantage les salariés aux résultats de leur entreprise : à ce titre, ces dispositifs constituent un outil précieux pour la gestion des ressources humaines. Cependant, de nombreux observateurs - dont la Cour des comptes dans son dernier rapport sur la sécurité sociale - ont relevé que le prélèvement social n'était pas adapté à ces nouvelles formes de rémunération. C'est pourquoi la loi n° 2007-1786 du 19 décembre 2007 de financement de la sécurité sociale pour 2008 instaure, en son article 13, deux nouvelles contributions, l'une à la charge des employeurs, l'autre à celle des salariés, sur les attributions d'options de souscription ou d'achat d'actions et les attributions gratuites d'actions. Le taux de la contribution patronale est fixé à 10 %. Cette contribution s'appliquera, au choix de l'employeur, soit sur une assiette égale à la juste valeur des options telle qu'estimée pour l'établissement des comptes consolidés pour les sociétés appliquant les normes comptables internationales, soit à 25 % de la valeur des actions, à la date de la décision d'attribution. D'un taux de 2,5 %, la contribution à la charge du salarié sera recouvrée lors de la cession des actions. Enfin, le produit de ces contributions sera affecté aux régimes obligatoires d'assurance maladie. Cette réforme permettra à la sécurité sociale de bénéficier de la dynamique de croissance de ces modes particuliers de rémunération.

Données clés

Auteur : M. Marc Le Fur

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôt sur le revenu

Ministère interrogé : Économie, finances et emploi

Ministère répondant : Budget, comptes publics et fonction publique

Dates :
Question publiée le 30 octobre 2007
Réponse publiée le 12 février 2008

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