Question au Gouvernement n° 1478 :
Russie

13e Législature

Question de : M. Jean-Marie Rolland
Yonne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 1er juillet 2009

RELATIONS AVEC LA RUSSIE

M. le président. La parole est à M. Jean-Marie Rolland, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Jean-Marie Rolland. Ma question s'adresse à M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes.
En entrant en guerre avec la Géorgie l'an dernier, la Russie s'est mise à l'écart de la communauté internationale. Nous apprenons que des bruits de bottes retentissent de nouveau dans cette partie du Caucase, puisque la Russie organise des grandes manoeuvres réunissant, dans le cadre de l'opération " Caucase 2009 ", plus de 8 000 hommes, 200 chars, 450 blindés et 250 pièces d'artillerie.
L'Union européenne a toujours privilégié le dialogue avec la Russie, même si ce choix n'est simple ni sur la forme - les rapports sont parfois rugueux - ni sur le fond. Ces derniers jours, plusieurs réunions ont eu lieu, car la seule façon d'obtenir des avancées est évidemment de dialoguer : le G8 à Trieste et, à Corfou, la réunion OTAN-Russie et la réunion ministérielle de l'OSCE.
Monsieur le ministre, comment appréciez-vous la situation dans cette partie du monde ? Ces réunions ont-elles permis de relancer nos relations avec la Russie et pouvons-nous espérer que nos principes et nos valeurs soient mieux respectés dans cette partie du monde ?
M. le président. La parole est à M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes.
M Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes. Vous avez raison, monsieur le député, il faut dialoguer avec la Russie, même si ce n'est pas toujours facile. Vous avez rappelé que trois réunions se sont tenues récemment, la première à Trieste et les deux autres à Corfou, pour rétablir les négociations interrompues en août dernier par l'Union européenne.
Quand elle a présidé l'Union, la France a joué pleinement son rôle lors de la crise de Georgie. Nous avons obtenu que les Russes se retirent des zones " adjacentes " de l'Ossétie et de l'Abkhazie. Pour autant, la situation n'est pas satisfaisante. C'est pourquoi, à chaque occasion, nous rappelons que nous n'avons pas l'intention de reconnaître ces deux entités et que nous devons poursuivre le dialogue à Genève.
La réunion du G8 a donné à Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères de Russie, l'occasion de se prononcer avec fermeté sur la crise iranienne. Le sommet avec l'OTAN a permis de réaffirmer, avec la Russie, que les coopérations militaires engagées contre le terrorisme et la piraterie devaient reprendre ou se poursuivre. Enfin, dans le cadre de l'OSCE, où la Russie, les États-Unis et tous les États membres peuvent dialoguer, il a été décidé qu'un document serait signé par tous à Athènes, lors de la réunion de fin d'année, pour témoigner d'un accord qui n'a pu être obtenu cette fois.

Données clés

Auteur : M. Jean-Marie Rolland

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : Affaires étrangères et européennes

Ministère répondant : Affaires étrangères et européennes

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 1er juillet 2009

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