traité de Lisbonne
Question de :
M. Pierre Lequiller
Yvelines (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 11 novembre 2009
MUR DE BERLIN - TRAITÉ DE COPENHAGUE
M. le président. La parole est à M. Pierre Lequiller, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.M. Pierre Lequiller. Monsieur le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, en l'espace de quelques jours, l'Europe aura vécu deux événements majeurs : la commémoration du vingtième anniversaire de la chute historique du mur de Berlin et la ratification définitive du traité de Lisbonne. Un regard d'émotion vers le passé, un regard d'espoir vers l'avenir.
Ces deux événements sont marqués du sceau de l'amitié franco-allemande. Nous pouvons être fiers du discours très fort du Président de la République hier à Berlin, comme de la célébration, belle et solidaire, organisée, hier, place de la Concorde à Paris. Demain, ce sera une grande première et encore une occasion de fierté, avec la participation, hautement symbolique de la réconciliation et de l'amitié entre nos deux pays, de la chancelière d'Allemagne à nos cérémonies du 11 novembre.
Jamais le traité de Lisbonne n'aurait été ratifié si Nicolas Sarkozy et Angela Merkel n'avaient oeuvré ensemble à sa réussite. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Maintenant, nous allons ouvrir une nouvelle page de l'histoire de l'Europe. Nous avons besoin d'une Europe forte et ambitieuse qui affirme son autonomie et sa place dans le monde avec ses acteurs majeurs : les États-Unis certes, mais aussi la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Amérique du Sud, l'Afrique. Il faut se mettre immédiatement au travail. Dans quel délai, monsieur le secrétaire d'État, seront nommés le président stable de l'Europe et le Haut représentant aux affaires étrangères ?
M. Maxime Gremetz. Cela nous manque !
M. Pierre Lequiller. Quand la nouvelle Commission pourra-t-elle fonctionner ?
M. Maxime Gremetz. Cela nous manque !
M. Pierre Lequiller. Quel rôle souhaitez-vous donner au couple franco-allemand dans les défis imminents : la lutte contre le changement climatique, la lutte contre l'immigration, la sortie de la crise pour l'emploi, la gouvernance mondiale ?
Enfin, le débat institutionnel est derrière nous. Que l'Europe s'affirme dans le monde, qu'elle s'attache à améliorer la vie quotidienne de ses citoyens, c'est cela qu'ils attendent d'elle. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État chargé des affaires européennes.
M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État chargé des affaires européennes. Monsieur le président Lequiller, la présence du Président de la République hier à Berlin, comme la présence demain, pour la première fois à Paris, de la chancelière Angela Merkel aux célébrations du 11 novembre, malgré le débat d'investiture qui a lieu ce même jour à Berlin, montrent le degré d'excellence des relations entre la France et l'Allemagne.
Hier, le Président de la République et le Gouvernement ont voulu montrer que cette fête n'était pas seulement une fête berlinoise, mais aussi une fête partagée par les deux peuples, en organisant une belle manifestation place de la Concorde. Je profite de cette occasion, monsieur le président de l'Assemblée nationale, pour vous remercier ainsi que les députés de toutes tendances politiques pour votre présence, hier, aux côtés du Premier ministre, des membres du Gouvernement et de mon homologue allemand, M. Werner Heuer.
Rappelons que le 9 novembre n'est pas seulement la fête de la liberté : il marque surtout la chute du totalitarisme communiste. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. - Protestations sur les bancs du groupe GDR.)
M. Maxime Gremetz. Anticommuniste primaire !
M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État. C'est cela qui a été rappelé hier.
Cette date coïncide aussi avec la mise en oeuvre des nouvelles institutions de l'Europe. Nous souhaitons que celles-ci soient mises en oeuvre le plus rapidement possible, que le Parlement européen puisse investir les membres de la Commission dès les mois de novembre et décembre et que l'Europe se mette ensuite au travail.
Dans cette Europe, la France et l'Allemagne ont naturellement un rôle très important à jouer, non parce que nous aurions plus de droits que les autres, mais parce que nous avons plus de devoirs. L'Europe a aujourd'hui rendez-vous avec le XXIe siècle. La France et l'Allemagne seront à ce rendez-vous. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Auteur : M. Pierre Lequiller
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Union européenne
Ministère interrogé : Affaires européennes
Ministère répondant : Affaires européennes
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 11 novembre 2009