Question au Gouvernement n° 1737 :
politique de l'emploi

13e Législature

Question de : M. Dominique Tian
Bouches-du-Rhône (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 25 novembre 2009

POLITIQUE DE L'EMPLOI

M. le président. La parole est à M. Dominique Tian, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Dominique Tian. Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé de l'emploi.
M. Patrick Roy. Et du chômage !
M. Dominique Tian. Hier a eu lieu un rassemblement de 1 700 cadres de Pôle emploi, au cours duquel le Président de la République est intervenu. À cette occasion, Nicolas Sarkozy a rendu un hommage très appuyé aux agents de Pôle emploi, confrontés au double défi de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC et à la hausse du chômage que connaît notre pays depuis le début de la crise mondiale.
Face à cette crise d'une ampleur exceptionnelle, supérieure à celle du choc pétrolier des années soixante dix, le Gouvernement s'est mobilisé depuis de longs mois, avec un triple objectif sur le front de l'emploi : tout faire pour maintenir l'emploi et éviter les licenciements ; aider les salariés qui ont perdu leur travail à rebondir, en facilitant leur reconversion vers des secteurs porteurs ; stimuler la création d'emplois dans les secteurs qui restent dynamiques.
Dans ce cadre, une série de mesures a été mise en place. Vous avez souligné à plusieurs reprises, monsieur le secrétaire d'État, que vous vouliez des mesures simples, pragmatiques et rapidement opérationnelles. Amélioration du dispositif de l'activité partielle, extension du contrat de transition professionnelle, mise en place du dispositif " zéro charges ", renforcement du soutien à l'alternance pour les jeunes : au total, ce sont plus de 2,5 milliards d'euros supplémentaires par rapport au budget de l'emploi initial qui ont été consacrés à ces mesures en 2009.
Monsieur le secrétaire d'État, pourriez-vous nous indiquer où en est la mise en oeuvre de ces mesures sur le terrain et quel est leur impact sur les chiffres globaux de l'emploi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi.
M. Patrick Roy. Et du chômage !
M. le président. N'en avez-vous pas assez de vous faire remarquer, monsieur Roy ? Cela suffit !
Vous avez la parole, monsieur le secrétaire d'État.
M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi. Comme vous l'avez rappelé, monsieur le député, la crise que nous traversons est redoutable, d'une ampleur deux fois plus importante que celle que nous avons connue durant les années soixante-dix, au moment du choc pétrolier.
M. Jean-Pierre Brard. Vous étiez à la crèche !
M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. Cependant, nous commençons à voir apparaître quelques signes d'espoir, notamment le fait que, sur le troisième trimestre, notre économie a enfin cessé de détruire des emplois.
Les chiffres parlent mieux que les grands discours. En un an, le taux de chômage a augmenté de 20 % en France, ce qui est considérable. Mais il faut considérer que dans le même temps, il a doublé aux États-Unis et en Espagne, augmenté de 50 % au Royaume-Uni et de plus de 30 % en moyenne dans l'Union européenne.
Le Président de la République a rappelé hier, lors de son déplacement en soutien aux cadres de Pôle emploi, qu'il était hors de question de se satisfaire de voir notre pays être, avec l'Allemagne, celui qui a le mieux amorti le choc de la crise. Notre feuille de route consiste à rester vigilants et à faire tourner à plein régime tous les outils de la politique de l'emploi, comme l'a souhaité le Premier ministre. Ces outils sont l'activité partielle, qui permet d'éviter les licenciements et concerne plus de 300 000 personnes ; le dispositif " zéro charges ", qui a facilité plus de 650 000 embauches depuis le début de l'année, faisant mieux que nos prévisions ; les mesures en faveur des jeunes, qui ont notamment permis de redresser la barre pour l'apprentissage - en chute de 20 % au début de l'année, il est maintenant en hausse de 5 % par rapport à l'année précédente.
Ces résultats, nous les avons obtenus sans sombrer dans la facilité, c'est-à-dire sans recourir aux préretraites et sans essayer de garder artificiellement les jeunes sur les bancs de la faculté. Pour autant, il reste des mois difficiles devant nous, et nous devons continuer à miser sur ces mesures, continuer à faire tourner à plein les outils de la politique de l'emploi, miser sur des outils orientés vers l'emploi et le travail : c'est cela qui nous sortira du chômage et de la crise. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Données clés

Auteur : M. Dominique Tian

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : Emploi

Ministère répondant : Emploi

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 25 novembre 2009

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