Allemagne
Question de :
M. Jean-Luc Reitzer
Haut-Rhin (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 16 février 2011
COOPÉRATION FRANCO-ALLEMANDE
M. le président. La parole est à M. Jean-Luc Reitzer, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.M. Jean-Luc Reitzer. Monsieur le ministre chargé des affaires européennes, jamais sans doute les relations franco-allemandes n'ont été aussi importantes, bien sûr pour l'avenir de l'Europe, mais aussi pour notre capacité à répondre à la crise internationale.
C'est d'ailleurs dans cet esprit que le groupe UMP organise aujourd'hui une rencontre avec le bureau du groupe CDU-CSU du Bundestag, montrant ainsi les liens privilégiés qui existent entre nos deux mouvements. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
Récemment, les responsables politiques français et allemands ont souhaité se doter d'un agenda commun, servant de feuille de route ambitieuse et précise pour de nouveaux projets de coopération franco-allemands.
En choisissant 2020 comme horizon pour la mise en oeuvre de cet agenda, nos gouvernements ont mis en exergue l'importance d'un investissement constant et soutenu dans la réalisation des projets de coopération franco-allemands.
De plus, dans la perspective du sommet de la zone euro qui se tiendra en mars prochain, les leaders européens ont confirmé qu'ils souhaitaient finaliser un pacte anticrise ambitieux voulu par le couple franco-allemand.
Monsieur le ministre, nous présidons le G20. Au moment où nous savons combien l'Europe peut apporter une réponse bienvenue à la crise économique mondiale ; au moment où nous savons aussi que nous avons besoin d'une relation transatlantique plus équilibrée entre l'Europe et les États-Unis ; au moment enfin où nous savons que l'Europe peut inspirer une refondation, pourriez-vous nous préciser les éléments de cette stratégie commune franco-allemande dans les négociations à venir ?
M. Jean-Louis Bianco. La retraite à 67 ans !
M. le président. La parole est à M. Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes.
M. Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes. Monsieur Reitzer, vous l'avez rappelé, la relation entre la France et l'Allemagne a rarement été aussi forte. Et vous avez également rappelé que rarement l'Europe n'a autant eu besoin d'un engagement de la France et de l'Allemagne.
Cette relation franco-allemande est d'abord faite de coopérations concrètes : entre nos universités, entre nos entreprises, entre nos collectivités locales, notamment dans votre région, et également au niveau parlementaire, grâce à des parlementaires comme vous, qui êtes engagé dans cette relation, et je tiens à vous en remercier.
Dans cette période, nous sommes parvenus à détacher un certain nombre de convergences de vue : sur la politique agricole commune, où la France et l'Allemagne ont la même position ; sur la politique budgétaire au niveau de l'Union européenne, où nos positions sont les mêmes ; des convergences sur la politique de l'immigration sur laquelle Brice Hortefeux a travaillé. Bien entendu, sur chacun de ces sujets, les intérêts nationaux ne sont pas toujours les mêmes, les intérêts de la France ne sont pas toujours ceux de l'Allemagne. Mais notre démarche est de toujours essayer de dégager des points de convergence.
En réalité, la crise nous a rapprochés, parce qu'elle a obligé la France et l'Allemagne à souder les rangs pour défendre ensemble l'euro. En ce moment même, Christine Lagarde travaille de façon très étroite avec Wolfgang Schäuble pour mettre au point l'appropriation collective des propositions qui ont été faites par la France et l'Allemagne.
M. Jean-Pierre Brard. Elle a bien du mérite !
M. Laurent Wauquiez, ministre. Alors, bien entendu, quand nos deux pays avancent, cela créé des réactions. Mais quand ils ne se mettent pas d'accord, cela aboutit à des reproches. Ne reprochons donc pas à la France et à l'Allemagne de faire des propositions, ce ne sont que des propositions, elles ne consistent pas à imposer les vues de ces deux pays, et ayons conscience que dans cette période, heureusement que nous avions Angela Merkel et le Président de la République pour défendre l'Europe. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Auteur : M. Jean-Luc Reitzer
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Affaires européennes
Ministère répondant : Affaires européennes
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 16 février 2011