Question au Gouvernement n° 384 :
universités

13e Législature

Question de : M. Jean-Michel Fourgous
Yvelines (11e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 7 février 2008

PLAN CAMPUS

M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Fourgous, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Michel Lefait. Écoutons la voix du MEDEF !
M. Maxime Gremetz. Du lobby MEDEF !
M. Jean-Michel Fourgous. Madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le Gouvernement réforme. Ce n'est pas trop tôt ! Vous avez déjà modernisé la gestion des universités pour qu'elles retrouvent leur place dans le classement mondial. Vous avez également autorisé les capitaux privés à financer des fondations universitaires. Je m'en réjouis.
Par ailleurs, dès la rentrée de septembre, vous avez mis en oeuvre plusieurs chantiers comme la réforme du système d'aides sociales pour les étudiants ou encore le plan licence, opérationnel depuis le mois dernier.
M. Michel Lefait. Un coup de brosse à reluire !
M. Jean-Michel Fourgous. Il y a quelques semaines, le Président de la République a annoncé qu'il allait vendre 3% du capital d'EDF pour financer...
M. Jean Glavany. Sa Rolex ?
M. Jean-Michel Fourgous. ...la rénovation des campus universitaires,...
M. Maxime Gremetz. On vend les bijoux de famille !
M. Jean-Michel Fourgous. ...en annonçant que les dix premiers campus seraient sélectionnés en 2008. Ce plan prévoit la création de campus universitaires performants avec des salles informatiques, des laboratoires de recherches ultramodernes et des logements destinés aux étudiants. (" Très bien ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il tend également, et je m'en félicite, à resserrer les liens entre l'entreprise et l'université. À ce sujet, je félicite M. Ayrault, président du groupe socialiste, d'avoir déclaré que l'entreprise n'était plus l'ennemie. Bravo ! (Sourires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. Jean-Paul Bacquet. Qu'est-ce que cela veut dire ?
M. Jean-Michel Fourgous. Vous le savez, c'est avec des équipes pluridisciplinaires que l'on fera l'université de demain. Nos étudiants, nos chercheurs et nos entreprises doivent apprendre à travailler davantage ensemble en pleine mondialisation. Il y va de la survie de notre modèle socio-économique et de notre niveau de vie.
Madame la ministre, pouvez-vous nous dire où en est la mise en oeuvre de ces engagements présidentiels ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Plusieurs députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. Allô ! Allô !
M. le président. La parole est à Mme Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Mme Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, l'immobilier est désormais une priorité afin que nos universités rayonnent et deviennent de vrais lieux de rencontre et d'échange avec le monde socio-économique, ainsi que des lieux de vie et d'épanouissement pour les étudiants, les enseignants chercheurs et l'ensemble de la communauté universitaire. L'enjeu est de taille, puisque 30% des locaux universitaires sont aujourd'hui vétustes.
À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Le Président de la République a décidé de vendre 3% d'actions d'EDF...
M. Christian Bataille. Vous vendez le patrimoine !
Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. ...et de consacrer le produit de cette vente à une opération Campus d'une ampleur inédite destinée à rénover, à restructurer les bâtiments et à construire de nouveaux campus. Cette opération s'inscrit dans la logique de l'autonomie des universités, puisque ce sont elles qui élaboreront leur projet, lequel correspondra à leurs besoins et à leurs ambitions scientifiques.
Avant l'été 2007, les dix premiers projets seront sélectionnés en fonction de critères tels que l'ambition scientifique et pédagogique des établissements, l'urgence de leur situation immobilière, la capacité du campus à être un lieu de vie, intégrant des logements pour les étudiants, et le caractère structurant pour le territoire, en lien avec les pôles de compétitivité, les réseaux de recherche et les collectivités territoriales. Enfin, il est évident que ces projets devront être exemplaires en matière d'environnement, d'accessibilité aux personnes handicapées et d'intégration des nouvelles technologies.
Le plan Campus lance une nouvelle dynamique qui bénéficiera à toutes les universités. En effet, les plus petites seront incitées à s'associer à d'autres pour présenter un projet commun et celles qui ne seront pas sélectionnées pourront bénéficier des crédits budgétaires libérés par mon ministère afin d'accélérer leur rénovation. (Exclamations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Pardonnez-moi d'insister, mesdames, messieurs les députés, mais j'ai la conviction...
M. Jacques Desallangre. La conviction ne suffit pas : il faut aussi des moyens !
Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. ...qu'en changeant le visage de l'université, on redonnera à la jeunesse confiance en son avenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. Maxime Gremetz. Nous en reparlerons !

Données clés

Auteur : M. Jean-Michel Fourgous

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement supérieur

Ministère interrogé : Enseignement supérieur et recherche

Ministère répondant : Enseignement supérieur et recherche

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 7 février 2008

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