Question au Gouvernement n° 56 :
construction aéronautique

13e Législature

Question de : M. Serge Poignant
Loire-Atlantique (10e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 17 octobre 2007

FILIÈRE AÉRONAUTIQUE

M. le président. La parole est à M. Serge Poignant, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Serge Poignant. Ma question s'adresse à Mme le ministre de l'économie, des finances et de l'emploi.
M. Jean-Pierre Brard. Encore !
M. Serge Poignant. Après retards, péripéties et commentaires, qui ne seront pas l'objet de mon propos, Airbus a livré hier le premier exemplaire de son A380 - le plus gros avion de ligne de l'histoire -, à Singapore Airlines. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe Nouveau Centre.) L'appareil partira aujourd'hui de Toulouse pour Singapour, d'où il effectuera son premier vol commercial le 25 octobre en ralliant Sydney.
Madame le ministre, ce formidable événement, qui sera suivi de nombreuses livraisons, si j'en crois le nombre de commandes fermes et d'engagements provenant de clients d'Europe, d'Asie et du Golfe, montre de nouveau combien notre industrie aéronautique peut être attractive et exemplaire sur le marché international.
Au-delà de cette heureuse concrétisation, au-delà de la fierté légitime de tous ceux qui ont contribué à ce succès - je pense notamment aux salariés de mon département, la Loire-Atlantique -, je souhaite savoir quelles retombées notre commerce extérieur, qui a besoin d'un nouvel élan, peut en escompter et dans quelle mesure le tissu industriel aéronautique français pourra en tirer bénéfice ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à Mme le ministre de l'économie, des finances et de l'emploi.
Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'emploi. Monsieur le député, comme vous, je me réjouis de la livraison du premier Airbus 380 à Singapore Airlines. Nous pouvons féliciter tous les salariés - employés comme cadres - de cette entreprise. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.) Leur métier, leur fierté, la nôtre, c'est de construire des avions et de les vendre.
Aussi avons-nous de bonnes raisons de nous réjouir puisque - sauf erreur de ma part - plus de 185 A380, pour plus de 40 milliards d'euros, sont actuellement en commande ferme.
M. Roland Muzeau. Et les 10 000 licenciements ?
Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi. Au brillant succès de l'A380 s'ajoutent les lancements de l'A320, de l'A330, de l'A340 et la perspective du lancement de l'A350, avion de la génération suivante.
M. Jacques Desallangre. Et le licenciement de 10 000 personnes ?
Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi. Tous les salariés de l'entreprise méritent donc toutes nos félicitations, d'autant que, compte tenu de l'augmentation de la demande mondiale en avions, le carnet de commandes, d'ici à 2010, augmentera de deux tiers.
Airbus n'est pas l'histoire d'une seule entreprise. Y participent également tous les sous-traitants. À cet égard, à la demande de François Fillon, nous avons préparé, Jean-Louis Borloo et moi-même, un plan annoncé la semaine dernière par le Premier ministre à Marignane sur le site d'Eurocoptère, qui appartient également au groupe EADS. Ce plan de soutien représente quelque 1,5 milliard d'euros, qui seront consacrés, pendant cinq ans, à trois objectifs principaux : renforcer plus de 200 petites et moyennes entreprises qui concourent à la fabrication de l'ensemble des avions avec Airbus comme co-traitant principal ; mobiliser les acteurs industriels et financiers pour favoriser le développement de la filière ; enfin, augmenter sensiblement l'implication financière de l'État, notamment en matière de recherche, d'innovation et de développement.
M. le président. Je vous remercie...
Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi. Ainsi, comme je l'ai dit, derrière l'A380, c'est toute la filière aéronautique des sous-traitants que nous pouvons féliciter et que l'État français, à la demande du Premier ministre, s'efforcera de soutenir au cours des cinq prochaines années. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe Nouveau Centre.)

Données clés

Auteur : M. Serge Poignant

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Industrie

Ministère interrogé : Économie, finances et emploi

Ministère répondant : Économie, finances et emploi

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 17 octobre 2007

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