rugby
Question de :
M. Philippe Folliot
Tarn (3e circonscription) - Nouveau Centre
Question posée en séance, et publiée le 24 octobre 2007
BILAN DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY
M. le président. La parole est à M. Philippe Folliot, pour le groupe Nouveau Centre.M. Philippe Folliot. Ma question s'adresse à M. le secrétaire d'État chargé des sports. (" Ah ! " sur divers bancs.)
Les coupes du monde de rugby sont terminées. Il y a eu, en effet, avant la grande coupe du monde de rugby, la coupe du monde de rugby des parlementaires, à laquelle j'ai eu l'honneur de participer avec un certain nombre de mes collègues qui ont mouillé leur maillot. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je tiens à leur rendre hommage, de Daniel Mach à Germinal Peiro : je ne vais pas tous les citer.
M. Philippe Martin. Nous avons battu l'Argentine, nous !
M. Philippe Folliot. Avec cette coupe du monde de rugby, notre pays a eu la chance d'organiser le troisième événement sportif planétaire après les Jeux Olympiques et la coupe du monde de football.
Une grande ferveur a parcouru notre pays, qui a été à l'unisson de son équipe, et ce plus particulièrement lors du quart de finale à Cardiff.
Certes, les objectifs n'ont pas été atteints, nous ne sommes pas champions du monde, mais cela a été un moment particulièrement fort, et je tiens à exprimer notre solidarité vis-à-vis de toutes celles et tous ceux qui ont participé à l'encadrement de l'équipe. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Plusieurs députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. La question !
M. Philippe Folliot. Il est en effet facile de critiquer aujourd'hui, mais, si nous avions été champions du monde, peut-être les arguments développés ne seraient-ils pas les mêmes. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
On peut dresser un premier bilan : plus de 2 millions de spectateurs, des stades pleins, des records d'audience télévisée, partout en France, au-delà du terroir d'origine de ce sport, le Sud-Ouest, des bénéfices pour l'IRB, qui vont permettre de développer la pratique du rugby en France et partout dans le monde.
M. le président. Posez votre question, monsieur Folliot, s'il vous plaît.
M. Philippe Folliot. Les valeurs de ce sport ont été mises en exergue de la meilleure façon qui soit et l'on n'a pas noté un seul incident, ce qui est un élément particulièrement important.
Dans ces conditions, nous ne pouvons que féliciter le président Lapasset et toute l'équipe du comité d'organisation pour la qualité du travail qui a été effectué. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
M. le président. Votre question !
M. Philippe Folliot. Monsieur le secrétaire d'État, peut-on évaluer les retombées économiques et financières de la présence de plusieurs centaines de milliers de spectateurs et, vu la qualité de l'organisation et notre capacité d'accueil, peut-on envisager une candidature de notre pays et de Paris pour les Jeux olympiques en 2016 ou en 2020 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État chargé des sports. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
M. Bernard Laporte, secrétaire d'État chargé des sports. Effectivement, monsieur le député, la coupe du monde vient de se terminer. Comme vous l'avez souligné, nous n'avons pas gagné, nous avons terminé quatrièmes.
Cette coupe du monde restera surtout un véritable succès populaire et économique. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Succès populaire : plus de 3 milliards de téléspectateurs ont regardé les matches et il y a eu plus de 2,4 millions de spectateurs dans les douze villes hôtes, dont dix villes françaises,
Mme Marie-Françoise Clergeau. Quel retour pour les villes ?
M. le secrétaire d'État chargé des sports. Je tiens d'ailleurs à féliciter ces villes pour la qualité de leur hospitalité, tout le monde l'a souligné dimanche soir à la fête de l'IRB.
Succès économique : le comité d'organisation avait prévu 5,5 millions d'euros de bénéfices, il y en aura pratiquement le double, et cela servira à intégrer les 40 % de licenciés supplémentaires qui se sont inscrits durant le mois de septembre pour pratiquer notre sport favori.
C'est enfin une réussite touristique puisque plus de 350 000 visiteurs étrangers sont venus en France à l'occasion de cette compétition. D'après mon collègue Luc Chatel, cela représente 150 millions d'euros de recettes touristiques supplémentaires.
Je dirai aussi bravo aux 6 000 volontaires sans qui cette coupe du monde n'aurait jamais été ce qu'elle a été. Nous les avons félicités nous-mêmes vendredi soir à Paris, au stade Jean-Bouin. Grâce à leur détermination, à leur dévouement et à leur engagement, cette coupe du monde a été la plus grande jamais organisée.
Après la coupe du monde de football en 1998 et les championnats du monde d'athlétisme en 2003, la France a montré qu'elle avait la capacité d'organiser des compétitions mondiales de ce calibre.
Continuons, il nous reste quatre grosses manifestations à organiser : la coupe du monde de handball féminin dès décembre 2007, qui sera suivie de la coupe du monde de ski alpin à Val d'Isère en 2009, puis des championnats du monde d'escrime en 2010 et de judo en 2011. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, dont plusieurs membres brandissent un carton jaune.)
M. Maxime Gremetz. C'est la France qui perd !
Auteur : M. Philippe Folliot
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Sports
Ministère interrogé : Sports
Ministère répondant : Sports
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 24 octobre 2007