croissance
Question de :
Mme Laure de La Raudière
Eure-et-Loir (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 7 janvier 2009
PLAN DE RELANCE
M. le président. La parole est à Mme Laure de La Raudière, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.Mme Laure de La Raudière. Monsieur le ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance, depuis la mi-septembre - et le sujet est grave - le monde se trouve plongé dans une crise économique sans précédent. Le Président de la République et le Gouvernement ont formidablement réagi dès le commencement de cette crise et ont pris très rapidement, tant sur le plan national qu'au niveau international, les mesures qui s'imposaient.
En mettant immédiatement en place un plan de sauvetage des banques, ce ne sont pas des milliards que l'on va leur donner, mais ce sont bien les économies et l'emploi de tous les Français que l'on sauvegardera ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP. - Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Il faut faire cesser les mensonges véhiculés par certains de nos collègues qui préfèrent inquiéter davantage encore l'opinion plutôt que de saluer les mesures prises par le Gouvernement ! (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Conscient de l'impact de la crise financière sur l'économie de la France, le Président de la République a présenté, le 4 décembre à Douai, un plan de relance de 26 milliards d'euros, lequel repose principalement sur un effort d'investissements privés et publics massifs. C'est la meilleure façon de soutenir l'activité et de maintenir l'emploi. C'est aussi en investissant que l'on prépare la France de demain, que ce soit dans les domaines de l'enseignement, de la recherche, des infrastructures ou des hôpitaux.
Le groupe de l'Union pour un mouvement populaire adhère pleinement à l'esprit du plan de relance qui veut que la France ne sorte pas exsangue de la crise - comme cela a été le cas, par le passé, lors de précédents plans de relance - mais qu'elle en sorte, au contraire, plus compétitive.
Monsieur le ministre, pourriez-vous nous exposer les mesures inscrites dans ce plan ambitieux pour faire face aux difficultés économiques auxquelles est et sera confronté notre pays ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
M. le président. La parole est à M. Patrick Devedjian, ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance.
M. Patrick Devedjian, ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance. Madame la députée, avec ce plan de relance, le Gouvernement consent un effort sans précédent, et il convient évidemment de le relier aux mesures préalables.
Je rappelle, tout d'abord, qu'un plan de 360 milliards d'euros - 320 milliards en garanties et 40 milliards en capitaux - a permis de remettre en état les circuits financiers sans lesquels il n'y aurait pas d'économie. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
De plus, 42 milliards seront versés aux entreprises, dont, notamment, 20 milliards au fonds d'investissement stratégique et 20 milliards aux petites et moyennes entreprises en coopération avec OSEO. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)
Enfin, un plan de relance de 26 milliards d'euros sera mis en oeuvre.
Au total, 428 milliards seront affectés à l'économie. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Ce plan doit être comparé aux efforts accomplis par les autres pays européens. Je cite, entre autres, les 19 milliards engagés par la Grande-Bretagne, les 32 milliards, voire 50 milliards, ce dont je me réjouirais, par l'Allemagne, les 200 milliards par l'Union européenne, et les 6 milliards par les Pays-Bas. Nous attendons, naturellement, pour le mois de février, les effets du plan de relance d'une très grande ampleur de M. Obama.
Tous ces efforts vont dans le même sens. Tous adoptent la même philosophie : créer de l'activité en affectant une grande partie des investissements aux infrastructures, comme l'a France l'a proposé en premier et comme, il convient de le rappeler, le Président de la République en a été l'initiateur sur la scène internationale.
Nous devons donc être solidaires face à cette crise injuste et forte qui frappe le monde développé. Elle ne doit pas être l'occasion de nous livrer à nos éternelles petites querelles politiciennes. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
La situation est suffisamment grave et importante pour emporter la solidarité de tous les Français ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP et sur divers bancs du groupe NC.)
Auteur : Mme Laure de La Raudière
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : Plan de relance
Ministère répondant : Plan de relance
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 7 janvier 2009