Question de : M. Philippe Meunier
Rhône (13e circonscription) - Les Républicains

M. Philippe Meunier appelle l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur une situation donnant lieu à la taxation sur les plus-values immobilières. Ainsi, suivant deux compromis de vente sous seings privés de même date, des consorts se sont engagés à vendre divers biens et droits immobiliers au profit d'acquéreurs distincts. Aux termes des deux ventes à régulariser en suite de ces deux compromis, il en résultait une exonération de plus-value en raison du montant des cessions, chacun des vendeurs cédant respectivement deux quotes-parts de biens inférieures à 15 000 euros. Cependant, ces compromis ont fait l'objet d'une préemption, au moyen de deux arrêtés de préemptions distincts. Aujourd'hui, il y a donc deux ventes de plusieurs lots de copropriété dans un même ensemble immobilier, à un seul et unique acquéreur et non plus deux acquéreurs distincts et compte tenu du prix de cession global, le seuil d'imposition de 15 000 euros est franchi, entraînant une taxation sur les plus-values immobilières. Étant donné que l'élément générant la plus-value ne résulte pas de la volonté des consorts, l'unicité d'acquéreur étant la conséquence de la préemption, il lui demande quelle solution il entend donner à ce problème.

Réponse publiée le 26 février 2013

Conformément aux dispositions du 6° du II de l'article 150 U du code général des impôts (CGI), les plus-values résultant de la cession d'immeubles, parties d'immeubles ou droits relatifs à ces biens sont exonérées d'impôt sur le revenu, et par suite de prélèvements sociaux dus au titre des produits de placement, lorsque le prix de cession est inférieur ou égal à 15 000 €. Le seuil de 15 000 € s'apprécie en tenant compte de la valeur en pleine propriété de l'immeuble ou de la partie de l'immeuble cédé. En cas de cession d'une pluralité de lots au profit d'un même acquéreur, il y a lieu d'apprécier le seuil de 15 000 € en tenant compte du prix de cession global. Par ailleurs, en cas de cession de biens indivis, ce seuil de 15 000 € s'apprécie au regard de chaque quote-part indivise, quelle que soit la valeur totale des biens cédés. Ces précisions figurent au Bulletin officiel des finances publiques - Impôts sous la référence BOI-RFPI-PVI-10-40-70. La circonstance que la cession soit réalisée au profit d'un acquéreur unique, du fait de l'exercice par celui-ci de son droit de préemption, ne saurait justifier, au risque d'une rupture du principe d'égalité devant l'impôt, de déroger aux règles d'appréciation du seuil d'exonération de 15 000 € rappelées ci-dessus, qui sont d'application générale. Cela étant, il pourrait être répondu plus précisément à la question posée si, par l'indication des noms et adresses des personnes concernées, l'administration pouvait être à même de procéder à une instruction plus détaillée et circonstanciée du cas particulier évoqué.

Données clés

Auteur : M. Philippe Meunier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Plus-values : imposition

Ministère interrogé : Économie et finances

Ministère répondant : Économie et finances

Dates :
Question publiée le 18 décembre 2012
Réponse publiée le 26 février 2013

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