Question de : M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine

M. Jean-Jacques Candelier interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le problème de bouclage des budgets des hôpitaux publics. Lors de la présentation du rapport Couty, elle a mis en avant les 1,9 milliard d'euros supplémentaires qui seront cette année consacrés aux hôpitaux publics. Mais elle a omis de préciser que, dans le même temps, leurs dépenses devraient progresser d'environ 2,4 milliards, du fait des augmentations des traitements dans la fonction publique, du prix de l'énergie, des médicaments, etc. Ce sont autant de dépenses sur lesquelles les hôpitaux n'ont pas la main. Cela signifie que les hôpitaux publics vont devoir trouver près de 500 millions d'euros pour boucler leur budget. Et ils ne pourront guère compter sur une augmentation de leur activité, puisque les tarifs hospitaliers remboursés par l'assurance maladie aux hôpitaux publics vont baisser de 0,84 %. Il lui demande comment elle compte remédier à ce problème budgétaire.

Réponse publiée le 6 août 2013

Malgré un contexte budgétaire très contraint, l'Objectif national de dépense d'assurance maladie (ONDAM) établissements de santé pour 2013 a été porté à 76,2 Md€ hors champ non régulé, en progression de 2,6 % par rapport à celui de 2012. Cette augmentation intègre et couvre la progression « naturelle » des dépenses des établissements publics de santé au titre de l'inflation, du glissement vieillissement technicité (GVT), de l'endettement, de la hausse du coût des médicaments et dispositifs médicaux implantables en sus. Dans le cadre de la campagne tarifaire 2013, le ministère des affaires sociales et de la santé a veillé à une répartition de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) « établissements de santé » équilibrée entre les différents acteurs de l'hospitalisation, tout en garantissant la sincérité de la construction de la campagne. Ainsi, le ministère a anticipé avec réalisme l'évolution probable des volumes d'activités, compte tenu des informations disponibles en début d'année. La dynamique d'activité des hôpitaux publics et privés d'intérêt collectif (secteur ex-dotation globale) sera accompagnée avec une augmentation de crédits de +1,6 milliard d'euros. Par ailleurs, la supervision financière des établissements a été renforcée à l'échelon régional par la mise en place, d'une part, de comités régionaux de veille active sur la trésorerie des établissements publics de santé, d'autre part, du comité de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (COPERMO). Pour les situations financières les plus dégradées, celles pour lesquelles un appui à l'échelon régional ne saurait être suffisant, un accompagnement national via des aides exceptionnelles à caractère non reconductible pourra être envisagé. Par ailleurs, dans le prolongement du rapport Couty, et après avoir réaffirmé la notion de service public hospitalier dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, le Gouvernement a retenu comme piste de réflexion l'idée d'un « service public territorial de santé » qui doit permettre à l'ensemble des acteurs d'un même territoire de mieux se coordonner et de renforcer la cohérence des différentes structures de prise en charge au plus près des besoins des patients. Ces orientations s'inscrivent dans le cadre des priorités du Gouvernement de préparer notre système de santé à affronter les défis de l'avenir, notamment le vieillissement de la population et la prise en charge de patients porteurs de pathologies chroniques toujours plus nombreux, de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé et de préserver le financement solidaire de notre protection sociale.

Données clés

Auteur : M. Jean-Jacques Candelier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Établissements de santé

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales et santé

Dates :
Question publiée le 2 avril 2013
Réponse publiée le 6 août 2013

partager