récidive
Question de :
M. Christian Estrosi
Alpes-Maritimes (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Christian Estrosi interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la proposition formulée par le comité d'organisation de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive consistant à instaurer un accompagnement de la personne placée sous surveillance électronique (PSE). Il lui demande son avis sur cette proposition et le cas échéant dans quels délais elle pourrait être mise en oeuvre.
Réponse publiée le 25 novembre 2014
L'action engagée par le ministère se veut cohérente depuis 2012 : amélioration du parc immobilier pénitentiaire, sécurisation des établissements et mise en oeuvre de dispositifs législatifs et méthodologie de travail en faveur de la réinsertion, de façon privilégiée en milieu ouvert. Ainsi la loi du 15 août 2014 relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales, en créant la contrainte pénale, offre une nouvelle alternative aux magistrats pour les publics les plus désocialisés aux fins d'éviter les incarcérations de courte durée. La libération sous contrainte, qui entrera en viguer à compter du 1er janvier 2015, a quant à elle, vocation à réduire notablement le taux de sorties « sèches » de détention en systématisant l'examen de chaque situation individuelle pour envisager un aménagement de peine, dont le placement sous surveillance éléctronique fait effectivement partie. Ainsi, en lieu et place de la surveillance éléctronique de fin de peine, instaurée sous le précédent gouvernement uniquement pour réduire la population carcérale mais ne permettant aucunement un accompagnement par le SPIP ni un travail sur les facteurs de réinsertion, la libération sous contrainte doit donner lieu à de véritables aménagements de peines, dans le cadre d'un suivi inndividualisé et d'un accompagnement vers la sortie de délinquance par le SPIP. A cet effet, ce sont 1000 personnels qui seront recrutés au bénéfice des SPIP, dont 360 conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation déjà entrés en formation début septembre 2014 à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire, et l'administration pénitentiaire travaille à la rénovation des méthodes d'intervention et de formation de ces professionnels.
Auteur : M. Christian Estrosi
Type de question : Question écrite
Rubrique : Droit pénal
Ministère interrogé : Justice
Ministère répondant : Justice
Dates :
Question publiée le 9 avril 2013
Réponse publiée le 25 novembre 2014