personnes handicapées et lutte contre l'exclusion
Question de :
M. Jean-Jacques Candelier
Nord (16e circonscription) - Gauche démocrate et républicaine
M. Jean-Jacques Candelier interroge Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, sur l'évolution, dans son domaine de compétences, des dépenses d'intervention de l'État entre 2013 et 2014, ainsi que sur la traduction concrète, pour la population, de cette évolution.
Réponse publiée le 23 septembre 2014
Les crédits du programme 157 « Handicap et dépendance », qui ne couvre quasi exclusivement que le champ des personnes handicapées, s'élèvent à 11 442,92 M€ en LFI 2014, soit une hausse de près de 2,45 % par rapport à la LFI 2013. Ce montant prend en compte notamment la progression maîtrisée de la dépense d'allocation aux adultes handicapés (AAH), le maintien des capacités d'accueil en établissement et service d'aide par le travail (ESAT), le développement d'antennes locales de proximité de lutte contre la maltraitance afin d'atteindre une couverture de l'ensemble du territoire, le financement d'un centre national d'information sur la surdité unique et le renforcement du financement des centres régionaux pour l'enfance et l'adolescence inadaptée (CREAI). Au sein de ce programme, les crédits de l'AAH, avec 8,4 Md€, représentent à eux-seuls près de 73 % du total des crédits du programme. Ce montant intègre : L'évolution du nombre de bénéficiaires (« effet volume »), en particulier celle des bénéficiaires relevant du L. 821-2, calculée à partir des données d'exécution disponibles et des prévisions de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Pour 2014, la progression retenue est ainsi de 0,2 % pour les bénéficiaires de l'article L. 821-1 et de 3,5 % pour les bénéficiaires de l'article L. 821-2. Pour ce dernier, le ralentissement observé entre juin 2012 et décembre 2012 est considéré comme se poursuivant jusqu'en décembre 2013. La définition de la notion de restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi (RSDAE) et la fin de la revalorisation pluriannuelle de 25 % de l'allocation constituent des éléments explicatifs à la décélération observée. Ce modèle prend également en compte a contrario l'hypothèse de la poursuite des effets de la crise économique et l'augmentation progressive du nombre d'allocataires de 60 et 61 ans du fait du décalage de l'âge d'ouverture des droits à pension de vieillesse ; Les effets de la revalorisation annuelle (« effet prix ») avec un taux prévisionnel de 1,70 % en 2014. En outre, la poursuite des mesures permettant d'harmoniser les pratiques d'attribution de l'AAH et de réduire les disparités territoriales impactant notamment l'évolution du nombre de bénéficiaires de l'AAH accordée au titre de l'application de l'article L. 821-2 du code de la sécurité sociale sera assurée. Le nombre de bénéficiaires de l'AAH s'élevait à 997 000 fin 2012 (DREES).
Déterminants de dépenses | 2008 (constaté) | 2009 (constaté) | 2010 (constaté) | 2011 (constaté) | 2012 (constaté) | 2013 (prévision) | 2014 (prévision) |
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Nombre moyen de bénéficiaires (tous régimes - France entière) | 831 700 | 862 000 | 892 000 | 956 589 | 997 000 | 1 012 900 | 1 028 200 |
Montant moyen mensuel de l'allocation | 565 | 595 | 619 | 623 | 666 | 670 | 680 |
Auteur : M. Jean-Jacques Candelier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : Handicapés
Ministère répondant : Handicapés et lutte contre l'exclusion
Dates :
Question publiée le 4 juin 2013
Réponse publiée le 23 septembre 2014